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Les jeunes et l’angoisse du marché de l’emploi
(16/01/2008)
Christelle Moumia participe à la deuxième édition de la bourse de l’emploi qui se teint à Yaoundé depuis hier mardi 15 janvier 2008. Depuis cinq ans, elle est à la recherche d’un emploi.
Par Christian LANG

Christelle Moumia participe à la deuxième édition de la bourse de l’emploi qui se teint à Yaoundé depuis hier mardi 15 janvier 2008. Depuis cinq ans, elle est à la recherche d’un emploi. Elle a travaillé dans un organisme international pendant trois mois comme stagiaire. Elle a quitté cet organisme parce que “ mon supérieur hiérarchique ne me faisait que des remarques négatives. Quant je suis partie, il a recruté deux membres de sa famille pour faire le travail que je faisais ”, relate-elle, pour dire qu’elle est partie non pas par incompétence. Mais parce que son patron voulait “ positionner ” les “ siens ”. Par la suite, “ j’ai déposé les dossiers dans les entreprises, sans suite ”, poursuit-elle. La jeune dame est à la recherche d’un emploi depuis cinq ans. “ Je viens à la bourse de l’emploi dans l’espoir de trouver un emploi stable et bien rémunéré ”, affirme-t-elle pour justifier sa présence à la bourse de l’emploi ce mardi 15 janvier 2008.

Essama Séraphin est informaticien industriel. Ses attentes n’ont pas toujours été satisfaites sur le marché de l’emploi. “ J’ai déposé un dossier dans une entreprise de la place qui avait besoin d’un instrumentiste ”, confie-t-il. Les responsables de la société ont voulu le recruter. Mais ils ont posé des conditions. Lesquelles ? “ On m’a seulement dit que si j’accepte travailler, on va arrêter les conditions après ”, répond-il. Trouvant cette démarche très peu orthodoxe, il a refusé de travailler. Car, selon lui, les conditions devraient être définies avant le début du travail. Le jeune homme affirme avoir été recalé à un test d’embauche dans une entreprise pour défaut de “ piston ”. Sa candidature était en compétition avec celle “ du frère du boss à qui on ne posait pas de questions lors de l’interview, alors qu’on me posait toutes les questions… ” Après “ j’ai compris que ça ne servait à rien d’aller perdre le temps dans un environnement comme celui-là ”.
Ngongang Achille Honoré est étudiant en Masters of business affairs (Mba). Il ne croit pas trop au pouvoir du “ piston ” dans la recherche de l’emploi. “ J’ai eu mon premier emploi sans passer par un piston. Je fais partie de ces jeunes qui pensent qu’on peut avoir un emploi sans passer par une relation ”, affirme-t-il. Ce jeune a pourtant essuyé des déboires sur le marché du travail. Il s’est résolu, avec des amis, à créer un Groupement d’initiative commune (Gic). Mais il a eu toutes sortes de difficultés dans les administrations compétentes pour régulariser cette structure.

Pourquoi prend-il part à la bourse de l’emploi ? “ Je suis venu parce qu’il y a eu un tapage autour de cet événement ”, affirme-t-il sans formuler d’attente particulière. Pour la plupart des jeunes rencontrés, la principale attente est de pouvoir, enfin, trouver un emploi… Certains d’entre eux formulent cependant des réserves quant à la contrepartie financière. “ Il faut revoir l’organisation. On ne peut pas demander à un chercheur d’emploi de payer de l’argent alors qu’on sait qu’il n’a pas cet argent ”, affirme Ngongang Achille Honoré. Un avis partagé par d’autres chercheurs d’emplois. Certains relativisent leurs propos car, pensent-ils, cette somme peut être compensée au cas où…

Les organisateurs de la Bourse de l’emploi savent que le marché de l’emploi est étroit et que “ des légions des jeunes et de moins jeunes ont baissé les bras, au motif que trouver une place en entreprise ou être reçu à un concours n’est pas possible sans piston ”. Concrètement, “ il faut tout faire pour changer la vie de ces Camerounais qui croulent sous les difficultés quotidiennes […] Le but étant de réduire considérablement le nombre de jeunes isolés du marché de l’emploi et…reconstruire l’espoir ”.

La deuxième édition de la bourse de l’emploi s’achève le 17 janvier 2008. La trame de cette édition est le questionnement : emploi : piston ou compétence ?


Source : Le Messager


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