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Stationnement abusif…
Le préfet du Wouri et les conducteurs de mototaxis de la ville de Douala sont à couteaux tirés. Lundi, 14 janvier 2008, Bernard Atebede a publié un communiqué imposant quelques restrictions dans la manière de gérer le stationnement en ville. L’administrateur rappelle “ à tous les transporteurs du secteur urbain, et plus particulièrement, les exploitants et propriétaires des mototaxis en activité dans la ville de Douala, qu’en application des dispositions réglementaires du Code de la route qui interdit tout stationnement au niveau des grands carrefours et autres croisements des routes, et constat fait de la survenance à ces endroits de nombreux accidents qui endeuillent les familles, conséquence de l’encombrement de la voie publique, des façades, des édifices publics, des devantures d’hôtels par les moto taxis, les voitures exerçant le transport clandestin, que le stationnement, l’embarquement et le débarquement sont interdits au niveau de tous les carrefours de la ville de Douala, l’Aéroport international de Douala, les édifices publics du secteur de Bonanjo, les grands hôtels ”
Cette mesure, précise le préfet du Wouri, s’adresse plus spécifiquement “ aux mototaxis (Bendskin) qui doivent trouver des espaces au niveau des routes secondaires jouxtant ou donnant sur les grands carrefours pour garer. ” Bernard Atebede invite alors les sous-préfets, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, le commandant du groupement de gendarmerie et les commissaires centraux de veiller, chacun en ce qui le concerne, à la stricte application des mesures ainsi prescrites. Il dit enfin compter sur le civisme, la bonne foi et la responsabilité de tous les acteurs et partenaires sociaux pour la saine conduite de l’assainissement de la circulation dans la ville de Douala.
Les bendskineurs choqués
Choqués par les termes du communiqué au moment où ils sont en pourparlers pour réglementer et organiser l’activité de benskineur à Douala, les conducteurs de mototaxis annoncent une résistance au cas où… “ Depuis belle lurette, l’on nous fait des rappels sur les réalités de la réglementation (…) Cependant, il se pose un problème, celui de permettre à ces jeunes qui exercent l’activité de moto taxis de se conformer à la réglementation. Il y a des positions précises que nous avons suggérées à l’administration pour que les choses aillent dans le bon sens. Mais rien n’est fait par cette administration pour nous intéresser ”, dénonce Ferdinand Fongang Sacbang, président du Groupement des associations et syndicats des mototaxis (Grasmota) du Cameroun.
Parmi les mesures proposées au préfet du Wouri par les conducteurs de mototaxis, Ferdinand Fongang Sacbang cite : “ L’obtention des permis de conduire, le port des casques, la lutte contre le stationnement abusif dans certains coins. ” Alors qu’ils attendent que les résolutions soient orientées dans le sens de leurs suggestions, les conducteurs de mototaxis sont surpris par le communiqué de presse. “ Nous allons faire un mémorandum, faire le rappel de toutes les suggestions que nous avons évoquées depuis. Nous allons créer des centres de formations … ”, poursuit-il. Enfin, Ferdinand Fongang Sacbang et nombre de ses collègues benskineurs annoncent qu’ils resteront fixés sur leur position, jusqu’à la libéralisation de la route.
Source : Le Messager
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