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Condamnés pour leur homosexualité
(16/01/2008)
Le tribunal de grande instance (Tgi) du Wouri a condamné 3 personnes, placées sous mandat de dépôt depuis le 30 Août 2007, à 6 mois de prison pour homosexualité.
Par Honoré FOIMOUKOM

Lazare Baeeg, Emmanuel Balep et Tony Dikonguè, trois homosexuels présumés placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala depuis le 30 août 2007, sont fixés sur leur sort. Le verdict du tribunal de grande instance du Wouri est tombé mercredi 9 janvier 2008. Ils écopent de six mois de prison ferme et 50.000 Fcfa d’amende chacun. En rendant ce verdict attendu depuis le 5 décembre 2007 (jour initialement prévu avant le report au 9 janvier), le tribunal a, au cours de l’audience du mercredi, requalifié l’infraction de “ flagrant délit d’homosexualité ” reprochée aux accusés dès le déclenchement de l’affaire, en “ tentative d’homosexualité ”.

Après la sentence, Me Alice Nkom, avocate de ces homosexuels présumés condamnés, a fait appel. Elle avait, pendant que se déroulait le procès en instance (et même avant), demandé en vain la nullité des poursuites en soulignant notamment que le procureur a illégalement délivré un mandat de détention. Pour sa part, l’association de défense des droits humains, Alternatives Cameroun, ne cache pas sa détermination à poursuivre son combat pour la libération de ces homosexuels présumés. “ Comme les prisonniers ont effectué la majeure partie de leur peine en préventive, ils devraient recouvrer leur liberté fin février ”, révèle une source judiciaire à Douala.

Six autres en information judiciaire

Le juge en charge de cette affaire avait, en date du 7 novembre 2007, refusé de statuer, “ comme l’exigent les règles de droit commun ”, sur la demande d’annulation de procédure faite par Me Alice Nkom. La magistrate avait préféré renvoyer l’affaire pour le 5 décembre 2007, pour comparution des témoins. Puis, il y a eu report au mercredi 9 janvier dernier, jour où le verdict ci-dessus a été rendu. L’avocate avait pourtant fait valoir le vice de forme puisque ses clients sont détenus alors qu'ils n'ont pas été surpris en “flagrant délit d'homosexualité”. La présidente de l'Association de défense des droits des homosexuels avait également soulevé la violation de l'article 118, alinéa 2 du Code pénal qui stipule que “toute personne ayant une résidence connue peut, sauf cas de crime ou de délit flagrant et s'il existe contre elle des indices graves et concordants, faire l'objet d'une mesure de garde à vue”.

L’association Alternatives Cameroun s’est aussi insurgée contre les conditions de détention des homosexuels présumés. Au cours d'une visite en novembre 2007 aux homosexuels présumés incarcérés à la prison à New Bell, Alternatives Cameroun dit avoir pris connaissance des “mauvais traitements dont ils sont victimes”, tels que des “menaces verbales et corporelles, du chantage, du harcèlement sexuel”. L'association, qui révèle aussi leur avoir apporté un peu d'argent, rapporte que l'un des hommes “présentait encore des séquelles d'une agression subie d'un autre prisonnier qui "ne supporterait pas des pédés dans sa cellule”. Un autre souffrait de la fièvre jaune.
Pour le moment, six autres homosexuels présumés sont en information judiciaire. Ils sont aussi défendus par Me Alice Nkom, avocate au barreau du Cameroun. Reste que l’homosexualité, en tant que pratique et/ou orientation sexuelle, est condamnée par une majorité des Camerounais.


Source : Le Messager




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