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Emmanuel d’Abzac menace de s’en aller
(11/01/2008)
Le correspondant de Rfi se dit victime de violences et de tracasseries administratives.
Par Jean Baptiste Ketchateng

Ce journaliste venait pourtant de s’installer à son nouveau poste d’affectation. Mais mercredi dernier, raconte-t-il, il a vécu une mésaventure dans les bureaux de la direction de la police des Frontières à Yaoundé. Molesté, frappé, jeté à terre, le journaliste de Rfi qui attendait une lettre d’accréditation pour officialiser sa présence au Cameroun, vivait peut-être là le dernier épisode de la gestion par les autorités camerounaises de son installation à Yaoundé.

A en croire le récit d’Emmanuel d’Abzac qui s’est réfugié dans ses bureaux [le vigile n’ouvre aux autres correspondants de Rfi qu’après son accord], le scénario kafkaïen se met en place dès sa première arrivée, le 18 octobre 2007. Le ministère de la Communication qui l’avait reçu à bras ouverts (on se rappelle du passage en septembre du patron de Rfi et de son staff à l’Esstic de Yaoundé pour la rentrée des programmes de la radio du quai d’Orsay) disait alors que le bureau Afrique centrale était bienvenu. "Le ministre me l’a dit et ce jour-là, j’ai remis mon dossier à M. Félix Zogo (conseiller technique N°1 au Mincom). Il m’a dit qu’il n’y a pas de problèmes, que tout serait prêt [pour l’accréditation] dès mon retour de Paris ", se souvient Emmanuel d’Abzac.

Seulement, jusqu’alors, le journaliste travaille sans documents officiels et son visa de tourisme expire à la fin de cette semaine. Rien n’a été fait. C’est la raison pour laquelle une amie propose les services de son époux (un professeur d’université bien connu dans le landernau intello mondain de Yaoundé) afin de "régler le problème ". Le couple contacte Félix Zogo qui jusqu’alors, dit le journaliste français, n’avait apparemment rien fait pour régulariser la situation du correspondant de Rfi. Le fonctionnaire qui ne rappelait " jamais " son interlocuteur, malgré de multiples promesses, aurait même expliqué, pour se justifier, à l’occasion, qu’il avait été choqué par "la défaite de l’Olympique de Marseille ".

Coup de fil
Mais Emmanuel d’Abzac, qui semblait alors ne pas prendre ces multiples oublis comme un ostracisme à l’égard d’un journaliste qui représenterait l’adversaire traditionnel des fans de l’Om, le Paris Saint-Germain, s’est ainsi retrouvé " sans papiers " jusqu’à la mésaventure de mercredi qui a débuté par un appel du directeur de la police des Frontières qui souhaitait le rencontrer. Ne sachant pas le motif de la rencontre, et devant la rapidité de la convocation, le journaliste a demandé des explications qu’il n’a pas eues.
" Je reçois cinquante coups de fil de ce genre chaque jour, de gens qui veulent simplement voir qui est le nouveau correspondant de Rfi. Mais j’y vais toujours en demandant : pourquoi ? ", souligne le journaliste qui avoue avoir eu un échange verbal houleux avec le policier qui souhaitait qu’il s’exécute sans poser de questions. " En France, quand la police vous convoque, est-ce que vous posez des questions ? ", lui aurait d’ailleurs dit un policier avant son interrogatoire précédé d’une altercation après une heure d’attente.

C’est d’ailleurs vers cette France où " la police dit pourquoi elle vous appelle et vous laisse le temps de venir ", que M. d’Abzac pourrait s’envoler dès ce vendredi, si les choses ne sont pas revenues à la normale. " Je ne voudrais pas rester une seule seconde dans l’illégalité. Ils n’avaient rien contre moi. Ils m’ont demandé quand j’étais arrivé, qui devait s’occuper de mon dossier, qui ai-je rencontré… Je n’ai rien fait ", explique le journaliste tout en regrettant sa mésaventure qui pourrait bien s’arrêter là. Car selon M. Zogo que nous avons joint au téléphone tard hier soir, il n’a jamais été question de persécuter le correspondant de Rfi pour le contraindre au retour. Il reconnaît avoir été contacté par un responsable d’université et explique que c’est à la suite qu’il a fait engager la procédure de prorogation du visa.


" Dès le début, il lui a été dit que son dossier était incomplet. Il manquait notamment une quittance et la validation du contrat de travail. Nous l’en avons régulièrement informé ", a notamment expliqué Félix Zogo qui dit également avoir discuté avec le journaliste afin de faciliter la prorogation de son visa de séjour, le temps de régulariser sa situation administrative. Ce qui devrait être fait dès ce jour. Mais à la police, où nous avons contacté hier soir la cellule de la Communication, l’on explique qu’il s’agit d’une affaire qui ne pourra être expliquée que ce matin, au regard de l’heure tardive de notre demande d’information.


Source: Quotidien Mutations


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