L’information est révélée par Afrique Echo Magazine qui cite un responsable de la compagnie américaine Gulfstream, le fabricant de l’appareil.
Par Jean Francis Belibi
Question : Nous vous appelons pour la vérification d'une information reçue à notre rédaction…
Réponse : Oui !
Question : Il s'agit de l'achat programmé pour le président de la République d'un nouvel avion...
Réponse : (Hésitation) Nous ne sommes au courant de rien !
Question : Puis-je avoir la Cellule de la communication ?
Réponse : Ce n'est pas important. Retenez simplement ce que je suis en train de vous dire. Le reste n'est pas important.
Question : A qui d'autre pouvons-nous nous adresser ?
Réponse : Je ne sais pas qui d'autre pourrait vous informer.
Question : Qui est à l'appareil s'il vous plait ?
Réponse : Mon identité n'est pas importante. Aurevoir Monsieur !
C'est la substance de l'entretien que nous avons eu hier en fin d'après midi avec un correspondant anonyme avec lequel le standard téléphonique du Cabinet civil de la présidence de la République nous a mis en contact au sujet de l'information communiquée depuis Londres par Charles Atangana, le correspondant permanent dans la capitale anglaise de Afriqu'Echos Magazine, un journal interculturel publié à Lausanne en Suisse au sujet de l'achat par deux chefs d'Etat africains d'avions présidentiels. " Le président ougandais Yoweri Museveni et son homologue camerounais Paul Biya voudraient s'offrir de nouveaux jets présidentiels d'après des informations contenues dans le carnet de commandes de la compagnie américaine Gulfstream, spécialisée dans la construction et la vente de jets privés… ".
Cette information communiquée à l'auteur du texte par un chargé des relations publiques de la compagnie précise en ce qui concerne le Cameroun que "Au Cameroun, l'on parle d'une acquisition programmée d'un jet G5 par Paul Biya sans que le coût n'en soit précisé… ". S'il indique que le coût de l'appareil n'est pas mentionné, Charles Atangana note tout de même qu' "en regardant le catalogue du constructeur, ce coût avoisinerait 45 milliards de Francs Cfa". Un coût que l'auteur estime au-dessus de " celui de l'actuel Pélican présidentiel dont on estime le prix à 42,2 milliards de francs Cfa… ".
Sur les raisons du choix de cet appareil, notre source indique que "L'entourage du président n'hésite pas à avancer des arguments écologiques incertains comme l'utilisation prévue d`un carburant bio et parallèlement des études seraient déjà menées dans le cadre de la mise en place d`une politique d`utilisation des carburants bio grâce à un financement américain… "
Charles Atangana remet sur le tapis, le problème de la " sécurité et (du) confort nécessaires à la fonction présidentielle et la légitime attente des populations des transports terrestres, ferrés, fluviaux et aériens réguliers et fiables… "
Cette information vient remettre au goût du jour le problème d'acquisition d'un nouvel avion présidentiel pour remplacer " Le Pélican " déjà vieux de 28 ans et "L'Hirondelle", les deux appareils utilisés jusqu'ici par le locataire d'Etoudi. Il y a eu "l'affaire Albatros", du nom de cet appareil acquis en 2004 par l'entourage présidentiel et qui s'était finalement avéré hors d'usage au moment où son illustre passager effectuait son premier vol d'essai.