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Le fatalisme de Joseph-Antoine Bell
Le Cameroun compte sur sa star, Samuel Eto'o pour retrouver le titre
Les Lions sont-ils toujours "indomptables" ? La question se pose depuis qu'en août, le Nigeria a détrôné le Cameroun au classement FIFA de son rang de meilleure équipe africaine. Un passage de témoin symbolique alors que les Camerounais occupaient cette position depuis le début de l'année 2007. A quelques jours de la vingt-sixième édition de la Coupe d'Afrique des Nations, au Ghana, un halo d'incertitudes entoure le niveau réel des Lions. Détenteur du record africain du nombre de participations à une Coupe du monde (cinq), quadruple vainqueur de la CAN et champion olympique (en 2000), le Cameroun a connu une préparation chaotique dans la perspective du rendez-vous ghanéen : un seul match contre une sélection régionale de Galice (1-1, le 27 décembre).
Ces couacs dans l'organisation résultent des luttes de pouvoir entre la fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le ministère des Sports. «Cela fait vingt ans que je dis que les choses ne vont pas dans le bon sens, déplore l'ex-international, Joseph Antoine Bell. Certains mettent de l'eau dans le réservoir et sont surpris de ne pas arriver à destination. Il faut imposer de la rigueur intellectuelle et placer des personnes compétentes aux responsabilités». Ces tensions ont été ravivées en novembre dernier lors de la désignation d'Otto Pfister au poste de sélectionneur national. Un choix peu apprécié par la Fécafoot et qui venait combler un intérim de neuf mois de Jules Frédéric Nyongha à la tête de l'équipe.
Malgré ces difficultés, les Camerounais possèdent des atouts avant la CAN : un technicien allemand qui connaît bien le continent, où il a déjà ''drivé'' sept sélections nationales (Rwanda, Burkina Faso, Sénégal, Zaïre, Ghana, Côte d'Ivoire et Togo) ; des cadres expérimentés rompus aux matches de haut niveau; et le retour à la compétition de la star maison, Samuel Eto'o, qui a à peine joué plus de 400 minutes pour Barcelone cette saison. Otto Pfister devra en revanche se passer des services de son second buteur Achille Webo, indisponible pour trois mois.
Premier match contre l'Egypte
Pour sa quinzième CAN, le Cameroun affrontera au premier tour l'Egypte, tenante du titre, le Soudan et la Zambie. «Ce groupe est équilibré», reconnaît l'ancien gardien camerounais. Les confrontations avec les Pharaons sont désormais des classiques tandis que les Soudanais et les Zambiens représentent une équation à deux inconnues. «Il faudra prendre les matches très au sérieux car nous ne connaissons ni la Zambie, ni le Soudan, prévient le Rennais Stéphane M'bia. Il sera important de gagner le premier match contre l'Egypte pour espérer continuer». Après trente deux ans d'absence (1976), le Soudan fait son grand retour. La Zambie, bien que discrète, est régulière depuis 1974. Ces deux formations ont démontré, lors des qualifications, qu'elles pouvaient devancer la Tunisie et l'Afrique du Sud. Mais Joseph-Antoine Bell se montre plus fataliste, «je ne crois pas à un Cameroun dans l'improvisation, sorti du chapeau du prestidigitateur, mais à celui qui gagne en étant bon».
Sources: Lequipe.fr
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