« Le respect de la Constitution actuelle doit préoccuper tout le monde. Il serait imprudent d’engager une modification de la constitution pour un seul individu, fut-il président de la République », ont expliqué les pétitionnaires.
« Dans l’intérêt de préserver la paix sociale et la stabilité des institutions, nous appelons le peuple camerounais à s’opposer contre des tripatouillages constitutionnels, car non seulement c’est anti - démocratique, mais cela peut se révéler source de déstabilisation pour notre pays » ont-ils souligné.
Les étudiants qui affirment avoir initié ce projet depuis quelque temps, ont déclaré avoir « déjà obtenu 1500 signatures », et espèrent que « les Camerounais sauront saisir cette occasion pour dire non à l’imposture de quelques privilégiés du régime en apportant leur soutien à notre action qui est avant tout, une démarche citoyenne ».
Profitant de la célébration des 25 ans de pouvoir de Paul Biya à la tête du pays, le 6 novembre dernier, les militants du parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), ont engagé des manifestations appelant à la révision de la Constitution.
Il s’agit notamment de l’amendement de l’article 6.2 de la Constitution du 18 janvier 1996 qui limite le mandat présidentiel à sept ans, renouvelable une fois.
Paul Biya qui a été élu en 1997, a rempilé en 2004 pour son deuxième et dernier septennat qui prend fin en 2011.
Depuis que ses partisans ont entrepris cette campagne, les Camerounais sont profondément divisés sur ce sujet.
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