A l’aide de son arme, un fusil d’assaut léger, le sergent-chef Babila a froidement abattu deux militaires, dont un sergent-chef et un sergent de l’armée de l’air, tous deux en service à Douala. Par la suite, l’auteur de ces deux assassinats s’est tiré une balle dans la tête. Il n’en est pas mort. " Nous l’avons transporté à l’infirmerie où il suit actuellement des soins ", a indiqué un stagiaire du centre de formaton, témoin oculaire du drame.
Plusieurs témoignages des militaires ayant vécu la scène en direct au dortoir du Cpefan, sont concordants. Le sergent-chef Babila reprochait à l’une de ses victimes de l’avoir traité de " militaire irresponsable qui n’a ni femme, ni enfant ".
Egalement, a-t-on appris, le présumé meurtrier avait pris l’habitude de quitter le camp pour se ravitailler en boissons alcooliques dans les alentours. Jeudi dans la nuit, le suspect s’est sérieusement empiffré d’alcool en ville, à en croire ses camarades. C’est au retour au camp qu’il a promis de se venger et de se suicider par la suite.
Le commandant Zang Meyo qui dirige le Cpefan n’a pas pu être joint. Mais l’un de ses collaborateurs directs a confirmé la nouvelle de la tuerie de vendredi, en précisant par ailleurs que les corps des deux militaires abattus ont été transportés vendredi matin pour être déposés à la morgue à Ngaoundéré. " Les corps ont été transportés par la draisine de Camrail à la demande expresse du commandant Zang Meyo ", a ajouté notre source qui se refuse de donner les noms des soldats tués, " pour éviter la psychose dans les familles des militaires en stage à Ngaoundal ". Une source militaire à la base aérienne de Douala a confié à Mutations que " l’affaire est délicate et difficile à comprendre… "
En attendant d’en savoir plus sur cette nouvelle tuerie au sein des forces armées camerounaises (après celle de Bakassi), une enquête a été ouverte, sur instruction de la hiérarchie militaire.
Source: Quotidien Mutations
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