Les autres élèves et enseignants se mobilisent pour conduire les deux élèves à l’infirmerie. La panique est soigneusement maîtrisée. Ces deux filles sont élèves en class From I et IV de la session anglophone. L’infirmière du Lycée, particulièrement gênée par notre présence, s’est abstenue à toute déclaration.
Un enseignant et un surveillant de secteur, dans l’anonymat, ont vite fait de dédramatiser les deux cas de transe enregistrés en ce premier jour de la semaine. “ Ceux sont deux cas pathologiques. L’une est asthmatique et l’autre présente un paludisme persistant. Cette dernière a présenté les signaux vendredi dernier ”, soulignent-ils. Les deux élèves ont regagné leur salle de classe après le moment de frayeur. Des médicaments auraient été découverts dans le sac de classe de l’élève asthmatique.
Une troisième élève de la classe de 1ère du même établissement s’est écroulée dans la salle de classe pendant le cours. Au moment de notre passage, elle était couchée à l’infirmerie. “ Cette dernière a eu des vertiges en salle de classe et elle est placée sur observation à l’infirmerie. Il faut préciser qu’elle souffre d’une anémie chronique. Constamment, elle présente une carence en calcium ”, précisent-t-ils.
Et d’interpeller les parents à plus de vigilance afin que ces cas ne se reproduisent plus. “ Plusieurs parents ne se préoccupent plus du suivi de la santé de leur progéniture. C’est très souvent lorsqu’un enfant tombe en milieu scolaire que les parents apprennent à la suite des soins administrés de quoi leurs enfants souffrent ”, déclare l’enseignant.
Et le surveillant de secteur d’ajouter que “ très souvent, les enfants arrivent au lycée sans avoir pris le déjeuner. Il y a une élève à l’infirmerie qui a avoué n’avoir pas mangé depuis la veille. Dans ces conditions, lorsque 5000 élèves sont réunis dans la cour qui devient étroite lors de la levée des couleurs, il est évident qu’il y a un manque d’oxygène et les enfants fragiles peuvent succomber. ”
Quatre autres établissements concernés
Il y a deux semaines, une élève était entrée en transe. On avait vite lié cela au passage (au sein de l’établissement) de la prétendue sorcière. A chaque rentrée scolaire, le phénomène des transes est général dans les lycées et collèges de la ville de Douala.
Source: Le Messager
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