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Un glissement de terrain emporte une personne
(22/10/2007)
Une douzaine de maisons sous les décombres et la nationale N°5 entièrement coupée au niveau de cette localité.
Par Lazare Kolyang

Sur près de 50 mètres, la route a été littéralement emportée. Un cratère constitué de branchages, de feuilles de tôles, planches et autres débris, s'est pratiquement formé à cet endroit. Des blocs entiers de bitume, détachés par le poids de la masse de terre venue du sommet de la colline qui surplombe Kekem et la nationale N°5, sont dispersés de part et d'autre.

Jusqu'à 15 heures, hier dimanche, soit 24 heures après la catastrophe, les habitants de Kekem, encore sous le choc, veulent toujours comprendre cette furie de la nature. Les voyageurs en provenance de la province de l'Ouest, notamment de la ville de Bafang située à environ 17 km, mais aussi de Nkongsamba, se bousculent sur ce qui peut être considéré comme passage entre les deux provinces. Dans la famille de Jeanne Menani, du nom de la seule femme portée disparue, c'est déjà le deuil.

"Sa maison était la première sur le chemin du glissement", raconte une jeune fille. Un groupe de personnes, à l'aide de pelles et d'autres outils, creuse dans les décombres pour retrouver les traces de la sexagénaire. Les secours plus qualifiés n'étaient pas encore arrivés sur les lieux, 24 heures après.

Jusqu'ici, c'est la seule personne qui manque à l'appel des habitants de la douzaine de maisons qui ont été englouties. "Une autre femme a aussi été blessée, il s'agit de Jacqueline Wendji", rapporte le préfet du Haut Nkam, Dieudonné Samuel Ivaha Diboua. A Kekem où le temps semble avoir suspendu son envol, du fait d'un ralentissement des activités, l'image du cercueil sorti des terres d'une dame enterrée il y a seulement trois mois reste encore dans les mémoires.

"Le corps a été récupéré et immédiatement mis en terre ailleurs", affirme un habitant de Kekem. Au moment des comptes, c'est une douzaine de maisons entièrement englouties, une bonne portion de la route emportée, toute une ville dans l'obscurité (quelques poteaux de Aes Sonel ont été renversés): les dégâts matériels ont donc été plus importants. Une trentaine de personnes se retrouve sans abri, parmi lesquels beaucoup d'adolescents.

Zone immergée

Les conséquences n'auraient certainement pas été les mêmes, en d'autres circonstances. "Samedi est jour de marché à Kekem. La chance que les populations ont eues, c'est que la majorité se trouvait au marché", rapporte un habitant de cette localité qui est considérée comme une escale obligée pour les voyageurs. Le bilan aurait donc été plus lourd un autre jour, mais aussi si le drame s'était par exemple produit dans la nuit.

Réunion de crise

Alors que la seule personne disparue reste encore sous les décombres, un comité de crise départemental a déjà été mis sur pied par le préfet du Haut Nkam, Dieudonné Samuel Ivaha Diboua. Il préside ladite instance aux côtés du Sous préfet de Kekem, Jean Pierre Auguste Pipa. Les représentants départementaux des Travaux publics, de l'Environnement, des Transports, des Affaires sociales, ainsi que le procureur de la République et les forces de maintien de l'ordre font également partie de cette commission.

Avant la fin de la première réunion de crise tenue au domicile de M. Tchouaffé, le préfet a tenté une explication à ce qui s'est passé et annoncé les premières mesures. "Ce glissement de terrain est parti de la montagne qui semble être pleine d'eau et, au passage, a déplacé certaines concessions et une portion de la route bitumée. Les populations ont été quelque peu informées du début de cette avalanche, c'est pour cela qu'elles ont eu le temps d'évacuer les lieux.

Certainement que la dame qui a été engloutie était au niveau de la cuisine, elle n'a donc pas su que quelque chose se produisait à l'extérieur", rapporte le préfet. "Nous avons pris les premières mesures de sécurité, celles de circonscrire le périmètre sinistré en y plaçant les forces de maintien de l'ordre pour canaliser les populations. Nous avons aussi informé les populations que les voyageurs de la nationale N°5 qui vont de l'Ouest dans le Littoral ou vis versa puissent emprunter la bretelle de Dschang-Melong Santchou.

L'évacuation d'autres populations riveraines de ce site a aussi été évoquée, parce que nous avons constaté qu'il y a de fissures au niveau de certains bâtiments, cela montre que la zone est assez immergée", a poursuivi Dieudonné Samuel Ivaha Diboua. Avant d'indiquer que des études sont faites pour savoir quelles sont les voies de contournement possibles au niveau de Kekem. "Parce qu'il n'est pas question d'isoler Kekem", soutient l'autorité administrative.


Source: Quotidien Mutations


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