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Soa : Un gendarme abat un jeune homme
(15/10/2007)
Les populations courroucées ont bloqué la circulation et la rentrée universitaire a été renvoyée d’une semaine.
Par Francky Bertrand Béné

Le préfet du département de la Mefou et Afamba a déployé des trésors de diplomatie pour ramener les manifestants au calme. Rien n’y a fait. Au contraire, les populations du village Ebogo I, sis à un jet de pierre de Soa, entendaient faire primer leur loi. A la suite du décès brutal d’un de leurs fils tombé sous les balles d’un gendarme en service à la brigade territoriale de gendarmerie, elles ont entrepris de barrer la route et de s’en prendre aux attributs de la gendarmerie dans la localité. Malgré les appels à la pondération des autorités administratives et locales qui ont écourté leur sommeil ce samedi, les habitants du village ont réussi à incendier la voiture de service de la brigade territoriale de Soa.

Son chauffeur, le commandant de ladite brigade n’a eu la vie sauve qu’à sa bravoure. Son courage lui a en effet, permis de prendre la poudre d’escampette face à une foule en furie. C’est que dans la nuit de vendredi à samedi dernier, aux environs de 4h30, selon des témoignages, un gendarme a froidement abattu une homme de 23 ans appelé "La". Le drame survient au terme d’une altercation entre le jeune homme le gendarme. En fait, selon des témoignages concordants, cette nuit-là, la victime qui officiait comme "motor boy" dans les cars de transport qui desservent Soa, a pris part à la veillée mortuaire de sa cousine. Il a par ailleurs contribué physiquement la confection de la tombe. Cependant que la chorale de l’église catholique de Soa déclamait des chants.

Une de ses amies nommée Ndemba en fait partie donne de la voix jusqu’au petit matin. C’est alors que la jeune femme partage à son compagnon "La", son intention de rentrer chez elle à Soa. "La" s’y oppose fermement. "Tu vas rentrer le matin" lui a-t-il intimé. Refus catégorique de la fille, qui veut coûte que vaille rentrer chez elle. Au vu de la passe d’armes, une de ses compagnonnes du soir entreprend d’appeler du renfort parmi les gendarmes en faction au niveau de l’université de Soa. Ce d’autant plus que l’un d’eux est présenté comme un proche de la jeune femme. Les pandores rappliquent aussitôt à Ebogo I et entreprennent d’emmener la jeune femme. Non sans la résistance de l’amoureux rapidement éconduit.

"La" ne désarme cependant pas. Il est d’ailleurs de ce retour musclé pour Soa. Le ton monte pendant ce voyage pas des plus paisibles vers Soa. Personne ne peut décrire avec exactitude la suite des événements. Toujours est-il qu’une balle tirée par un des deux gendarmes appelés en renfort transperce le crâne du jeune "motor boy". Le forfait commis, les gendarmes prennent leurs jambes au coup. Et attirés par la détonation, les riverains d’Ebogo découvrent un corps sans vie gisant dans une mare de sang. Ivres de colère, ils ont d’abord barré la route, avant de monter à Soa, pour essayer de mettre le feu à la brigade de gendarmerie. Heureusement qu’ici, un dispositif de sécurité avait déjà été mis en place. Une enquête a été ouverte au parquet d’instance de Mfou par le procureur de la République auprès des tribunaux du chef lieu du département de la Mefou et Afamba qui est personnellement descendu sur les lieux du crime en compagnie d’un médecin légiste. Pour tirer débuter les investigations devant tirer au clair, une affaire qui n’a pas fini de faire jaser Soa et ses environs.


Source : Quotidien Mutations








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