Le premier texte, le décret n° 2007 / 268 du 7 septembre 2007, modifie et complète certaines dispositions du décret n°2004 / 230 du 8 décembre 2004, portant organisation du gouvernement. Le second, le décret n°2007 / 269 du 07 septembre 2007, porte réaménagement du gouvernement.
En lisant le décret “ modifiant et complétant… ” l’organisation du gouvernement, on remarque dès le premier abord que le ministère de l’Economie et des finances devient tout simplement “ ministère des Finances. ” Le ministère de la Planification, de la programmation du développement et de l’aménagement du territoire, quant à lui, se transforme en “ ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire ”.
Une partie de l’ancien Minefi est ainsi désormais rattachée à l’ancien département à la tête duquel trônait Augustin Frédéric Kodock, le secrétaire général de l’une des tendances de l’Union des populations du Cameroun. Ce texte identifie également les départements qui ont droit, en plus d’un ministre titulaire, d’un ministre délégué ou alors d’un secrétaire d’Etat. Il définit par ailleurs les missions et les attributions des départements ministériels ainsi reconfigurés, avant de préciser : “ le reste sans changement. ”
Le deuxième texte “ portant réaménagement du gouvernement ” nomme dix-huit personnalités à différents postes dans le gouvernement. Parmi eux, Jean Nkuete, jusque-là ministre d’Etat en charge de l’Agriculture et du développement rural, est fait vice-premier ministre. Le gouvernement en compte donc deux, Amadou Ali et lui, conformément au décret du 8 décembre 2004 dont l’article 2 indique que le Premier ministre est assisté “ des vice-premiers ministres, le cas échéant. ” Aucun ministre d’Etat n’a été désigné.
En revanche, l’on compte parmi les promus neuf ministres, deux ministres délégués, un ministre chargé de mission et cinq secrétaires d’Etat. La redistribution des cartes, telle qu’elle est faite, indique que le nombre de portefeuille n’a sensiblement pas changé.
En revanche, douze personnalités font leur entrée. Il y a des départs tant au sein du Rdpc, le parti au pouvoir, que des partis alliés du président Biya, l’Upc et le Mdr, notamment. Les départs les plus remarquables sont ceux de Polycarpe Abah Abah (ex Minefi), Urbain Olanguena Awono (ex Minsanté), Jean Mari Atangana Mebara (ex Minrex), Louis Marie Abogo Nkono (ex ministre des Domaines et affaires foncières), Dakolé Daïssala (ex Mintransports), Frédéric Kodock (ex Minplapdat).
Les textes de vendredi dernier consacrent ainsi le 85e gouvernement du Cameroun depuis 1957, et le 32e de Paul Biya, depuis son accession à la magistrature suprême le 06 novembre 1982.
Source: Le Messager
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