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Une autre femme assassinée à son domicile
(07/09/2007)
Le corps de Lydie Assomo, 63 ans, a été retrouvé aux environs de 23h mardi dernier.
Par Dorine Ekwè

Alors que quelques heures plus tôt dans la matinée, le corps de sa mère a été conduit à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé, elle relate sans cesse les circonstances du décès de cette dernière aux journalistes et à la foule de curieux venus aux nouvelles. La scène se déroule au quartier Essos à Yaoundé, en face du lycée bilingue. "Le mardi généralement, la femme de ménage ne travaille pas et tout le monde sort. Le dernier coup de fil qu’elle a reçu est celui de ses filles qui sont installées à Bruxelles (Belgique). C’était aux environs de 13h.

Tout le monde qui l’a appelée après cette heure dit que le téléphone sonnait dans le vide. A la maison, on ne se doutait de rien. Nous pensions qu’elle était à son groupe de prière comme d’habitude. Aux environs de 23h, l’un des enfants est allé jeter un coup d’œil dans sa chambre. Et c’est là qu’il l’a vue..."

Lydie Assomo née Alo’o est étalée sur le lit et recouverte par une couverture. Lorsque son petit fils essaie de la retourner, il se rend compte qu’elle est toute raide et découvre une large entaille sur son bras gauche, "comme si on lui a asséné un coup avec une machette et elle a voulu se protéger", confie la jeune dame, éprouvée. Pris de panique, le jeune homme alerte tout le monde et c’est ensuite que la famille découvre une nouvelle blessure au front qui avait été soigneusement dissimulée sous le foulard de la défunte. "Rien n’a disparu en dehors de son téléphone portable.

Nous ne comprenons pas ce qui s’est passé ni comment la personne a fait pour entrer dans la maison. Nous pensons tout juste qu’elle est morte des suites d’hémorragie ", confie Marie qui parle au nom de la famille. Autour d’elle, les curieux ont la mine triste alors qu’arrivent quelques membres du groupe de prière auquel appartenait Lydie Assomo à la Paroisse Marie Gocker à Yaoundé. Cris et pleurs se font entendre.

"Nous supposons qu’elle a été surprise alors qu’elle faisait son étude biblique puisqu’elle avait sa bible à côté, elle était en pyjama, avait une pantoufle et ses lunettes étaient tout à côté", continue de raconter sa fille. C’est ensuite que la gendarmerie de Nkolmesseng a été appelée. Hier matin, le procureur de la République, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé V et le directeur des affaires criminelles à la délégation de la police judiciaire (Dppj) sont également descendus sur le lieu du crime.

Crainte

Dans l’entourage de la dame assassinée et qui vivait dans ce quartier depuis près de 27 ans, on s’interroge sur les motivations de l’assassin et, bien sûr, sur son identité. Dans le voisinage, on n’hésite pas à faire un rapprochement avec la disparition de la dépouille du père de la défunte, le patriarche Ntoumou, Alo’o Mvé, en 2001 à la morgue de l’hôpital Jamot à Yaoundé. "Elle avait rendez-vous au ministère de la justice aujourd’hui [mercredi 05 septembre] dans le cadre de cette affaire.

C’est peut-être ce qui justifie son assassinat et la disparition de son téléphone portable", croit savoir l’un d’eux. " Nous ne pensons pas que cela ait un lien avec cette affaire. Le sujet avait été clos dans la famille", affirme l’une des filles de la défunte avant de se mettre à la disposition des éléments de la police et de la gendarmerie venus enquêter. Dans le groupe, on évoque également la disparition d’un homme d’environ 32 ans, introuvable depuis mardi après-midi. " C’était le jour de son anniversaire et il se peut qu’il soit simplement en train de faire la fête ", essaie-t-on également de tempérer.

Les membres du groupe de prière auquel appartenait Lydie Assomo de son vivant, une sorte de psychose semble s’être installée. Ici en effet, le rapprochement avec l’assassinat macabre de Agnès Ebéké à le 16 août dernier dans son domicile à Soa et qui appartenait, d’après certaines sources, au même groupe d’anciens de l’Eglise de la paroisse Marie Gocker.

C’est ce qui semble d’ailleurs expliquer le fait qu’à l’annonce de ce second décès, l’on ait immédiatement pensé que cette victime avait également été égorgée comme sa sœur en Christ. Face à la crainte qui commence à s’installer il revient aux forces de l’ordre de dire si l’on se retrouve face à un " serial killer ", et/ou si ces deux affaires sont liées ou isolées… C’est en fait le vœu de Marie qui espère que, comme plusieurs autres enquêtes du genre en cours, le dossier ne sera pas classé dans la catégorie des affaires " sans suite " dans les prochaines semaines.


Source: Quotidien Mutations


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