Accusés d’homosexualité, ils ont été déférés au parquet du tribunal de première instance de Douala – Bonanjo, vendredi 31 août dernier. Ils y seraient encore (dans une cellule), selon des sources dignes de foi, en attente de leur élargissement ou de leur déferrement à la prison centrale de New-Bell à Douala. Ils sont arrivés au parquet, en provenance de la légion de gendarmerie du Littoral où ils ont été exploités dans la nuit du mercredi 29 août et toute la journée du jeudi 30 août dernier.
“ Nous avons déjà fait notre travail. Ils ont déjà été déférés. L’affaire est maintenant entre les mains de la justice ”, déclare le chef d’escadron Joël Emile Bankoui, commandant du groupement territorial de gendarmerie de Douala, approché par Le Messager en fin d’après-midi vendredi 31 août.
Cette affaire commence dans la nuit du mercredi 29 août, selon des témoins. Alain, Paul et Jules (tenancier d’une caisse de vente de cigarettes et autres produits à Bonapriso) passent un marché. A l’issue des ébats amoureux, une somme de 25.000 Fcfa doit être versée au sodomiseur. Après l’acte, le contrat n’est pas respecté. S’ensuit alors une bagarre. Il est un peu plus de minuit. Dérangés par les bruits, des voisins appellent la gendarmerie. Aux voisins et gendarmes arrivés sur les lieux, celui chez qui la scène se déroule présente l’un d’entre eux comme un agresseur.
Celui-ci est amené à la légion de gendarmerie à Bonanjo, pour exploitation.
Après un copieux passage à tabac sur les pandores, l’un d’eux lâche le morceau. Il révèle, sous le coup de la bastonnade, qu’il n’est pas un agresseur. Mais plutôt un homosexuel ayant eu des problèmes avec ses partenaires, après l’acte sexuel. Ces révélations amènent les gendarmes à repartir sur les lieux chercher les autres. Bien fouettés eux aussi, ils avouent leur homosexualité et confirment les problèmes qu’ils ont ensemble, pour une somme de 25.000 Fcfa. “ Cette affaire est très complexe.
Ce sont trois jeunes gens qui se connaissent bien, qui marchent souvent ensemble. C’est sûr qu’ils ont un problème de 25.000Fcfa qui date de plusieurs jours. Et a éclaté dans la nuit du mercredi 29 août après leurs ébats amoureux ”, pense un habitant du quartier qui, à la suite des autres, ne se dit pas surpris de l’homosexualité de ces jeunes.
Après avoir passé toute la journée du jeudi 30 août dernier dans les locaux de la légion de la gendarmerie, les trois présumés homosexuels sont arrivés au parquet du tribunal de première instance de Douala – Bonanjo dans la matinée du vendredi 31 août. Ils doivent, selon des sources dignes de foi, connaître leur sort ce lundi 3 septembre, après passage devant le procureur de la République. Ce n’est pas la première fois que de présumés homosexuels sont appréhendés et traduits en justice à Douala. La dernière arrestation en date, concernant onze présumés homosexuels, remonte au mois de juillet dernier.
Source: Le Messager
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