Paulin Abono Moampamb, le secrétaire d’Etat aux Travaux publics, lors de sa tournée dans le Littoral le week-end dernier, s’est en effet arrêté à Douala jeudi soir afin de tenir une réunion préparatoire au lancement de la tranche conditionnelle de l’ouvrage sur le pont. La phase exploratoire et les études étant pratiquement achevées, ces nouveaux travaux devraient commencer dès la fin de ce mois.
Un bref tour le long du pont pour visualiser en quoi consisteront les réalisations de cette tranche conditionnelle, et la délégation venue de Yaoundé aux côtés du secrétaire d’Etat, cornaquée par les autorités administratives de Douala, se retirait dans le siège attenant de la société prestataire pour dévoiler les grandes lignes du projet.
D’abord, l’objet de cette tranche conditionnelle. Les travaux porteront essentiellement sur le bras mort du pont, ainsi que sur la digue qui en jouxte l’entrée sud sur quelques 800 mètres. Le bras mort, qui du reste ne traverse pas d’espace fluvial, sera donc démoli afin d’élargir la voie de desserte de la sortie sud. On passera ainsi de deux à quatre voies praticables reliant directement le prolongement de la digue au boulevard de la République.
Hamadi Gabouge, le chef de la mission de contrôle des travaux, a d’ailleurs indiqué que, outre les études préalables commencées le 18 juin dernier, des premiers travaux préparatoires ont été effectués avec notamment le terrassement de 4.000 m3 de remblai. Mais pour la phase opérationnelle proprement dite, il faudra momentanément fermer la circulation. Les travaux devant durer 22 mois (inclus les trois mois d’études préparatoires), le gouvernement a tenu à ce qu’un niveau de circulation acceptable puisse être maintenu malgré les aménagements à faire, même si on imagine aisément la gêne que cela va créer aux usagers.
L’entreprise Razel chargée des travaux en a tenu compte dans son plan, en établissant une déviation routière qui va contourner le site de l’ouvrage, et une autre de la ligne ferroviaire qui le traverse. Un protocole a été conclu dans ce sens avec la Camrail, à qui sa voie ferrée sera rétrocédée durant le week-end pour exploitation, tandis qu’en semaine elle sera inopérante.
Des mesures d’accompagnement devront appuyer tout ce processus, notamment une large communication pour la compréhension des usagers de cette ligne, ou encore une présence des forces du maintien de l’ordre pour sécuriser site, équipements et travaux. Paulin Abono Moampamb qui a indiqué que le comité interministériel de pilotage était en train d’être reformé, a souhaité que le comité local de suivi, présidé par le gouverneur du Littoral, soit également réactivé pour assurer la bonne exécution de ce cahier de charges.
Source: Cameroon Tribune
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