Le mouvement en question s’est soldé par quelques cas de blessures chez les hommes en tenue, tout comme chez les conducteurs d’engin à deux roues, vulgairement appelés benskineurs. D’ailleurs, une vingtaine de moto-taximen ont été arrêtés et conduits dans les brigades de gendarmerie de la ville.
Les benskineurs protestent contre de nouvelles exigences de l’administration, notamment la peinture, en jaune, de leur outil de transport, le paiement et le port des tenues immatriculées dans les trois communes d’arrondissement de Bafoussam, etc. Dans la même logique, ils sont astreints au payement des taxes supplémentaires pour pouvoir circuler d’une commune à l’autre.
Tout comme il leur est demandé de se réunir dans un syndicat légalement constitué et reconnu.
C’est donc pour marquer leur opposition à ces mesures qu’ils ont opté de passer une “ journée morte ”. Mais le mot d’ordre lancé la veille, dimanche, n’a pas été suivi par l’ensemble des conducteurs des taxis motos à Bafoussam. Les uns ont estimé légitime de respecter les engagements pris devant le préfet du département de la Mifi jeudi dernier. D’où l’affrontement entre les membres de cette “ corporation ”.
Ainsi, dès les premières heures de la matinée, certains conducteurs de motos taxi de la métropole provinciale de l’Ouest sont descendus dans les rues pour menacer ceux de leurs collègues engagées au travail. Tout passager transporté par les non grévistes était déchargé. Ce qui a motivé l’intervention des gendarmes, qui ont sévi presque toute la journée. Au moment où nous allions sous presses, on était toujours sans nouvelle de la vingtaine des benskineiurs arrêtés.
Cette crise montre ainsi que la concertation organisée à l’attention des conducteurs des motos de taxi de la ville de Bafoussam n’a pas produit les effets escomptés par son initiateur, le préfet du département de la Mifi, Baba Ngamdji. Ce dernier tient à ce que les transporteurs en question respectent les règles applicables en matière de sécurité routière et de transport des passagers en milieu urbain. C’est pourquoi, en dépit de la protestation, aucune mesure de clémence n’a été accordée aux grévistes.
Source: Le Messager
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