Elles ont porté plainte contre ce dernier. Motifs : violences physiques et sexuelles sur elles et leurs enfants. Le mari, tradi-praticien de carrière, les hypnotisait et soumettaient sa progéniture à des séances. Elles ont gardé le silence près de trois ans, de peur d’être copieusement bastonnées par leur tortionnaire d’époux. C’est en absence de ce dernier que les femmes décident de tout dévoiler aux agents de la police du commissariat de Yaoundé troisième.
L’un d’entre eux raconte l’affaire : “ C’était du venez voir ce jour-là. Il y a un mois de cela, les femmes de Tsopgue sont venues porter plainte contre lui parce qu’il les battait et violait leurs enfants. Le premier, âgé de 12 ans, le second d’un an et un bébé de quelques mois ”. Devant les policiers, les trois épouses se sont déshabillées pour montrer les contusions, les traces de fouets sur leurs corps pour cause de bastonnades.
Le garçon âgé de 12 ans et ses sœurs subissaient les appétits sexuels de leur père. Après les analyses médicales d’un des médecins de l’hôpital d’Efoulan, on constate que l’hymen de la fillette âgée d’un an est rompu. L’une des femmes de Tsopgue raconte qu’il avait coutume de mettre sa bouche dans le sexe de ses enfants. Mais les épouses n’avaient jamais dénoncé leur mari car “ il menaçait de leur mener la vie dure si elles révélaient quoi que ce soit ”, affirme un policier.
Tsopgue ordonnait à ses femmes de faire certaines prières qu’il leur recommandait pour qu’il soit, selon lui, en phase avec Dieu. Selon l’une des femmes, ces prières les hypnotisaient. “ Un soir, M Tsopgue a passé la nuit hors du domicile conjugal laissant comme consigne à ses épouses, continuer de prier comme d’habitude ”, raconte un policier. Se rendant compte que les prières qu’elles méditaient tous les soirs étaient peu orthodoxes, les femmes décident de prier à leur manière.
Par la suite, elles deviennent lucides et décident de faire un procès contre leur mari. Après le commissariat, l’affaire aurait été portée devant le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif.
Source: Le Messager
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