Une opération qui s’effectue, en principe, tous les cinq ans, mais dont la dernière remonte à plus de quinze ans. Au terme donc de cette session qui a étudié les dossiers d’une dizaine d’hôtels des villes de Yaoundé et Douala, deux ont gagné en prestige, ce qui se traduit par l’augmentation du nombre d’étoiles. Ainsi, l’hôtel Hilton de Yaoundé arrive en tête de ce top sept des hôtels de Yaoundé et Douala.
L’établissement se situe à cinq étoiles. Avec ses quatre étoiles, Le Méridien est le deuxième sur cette liste. Pour ce premier classement de l’année 2007, cinq hôtels ont été déclassés et perdent chacun une étoile. Il s’agit, à Yaoundé, du Mont Febe, Djeuga Palace et Mérina. A Douala, le Sawa, victime en décembre 2005 d’une explosion qui a soufflé sa cuisine, et La Falaise ont aussi perdu une étoile.
D’après la Commission de classement des hôtels, certains établissements ont demandé et obtenu le report de ce travail qui va, rassure-t-on du côté du ministère du Tourisme, s’étendre à tous les hôtels du pays, avant la fin de cette année.
La conséquence immédiate de ce travail est la baisse des coûts des prestations dans les hôtels qui ont perdu des étoiles. Une fixation de prix qui, jusqu’ici, est établie par chaque opérateur. "Les prix depuis 1989 ont été libéralisés. Avant, il y avait une mercuriale. La chambre coûtait par exemple 16845 Fcfa dans un hôtel à 3 étoiles. Mais, l’Etat a décidé de libéraliser le secteur.
Mais, bien qu’étant libéralisés, les patrons des hôtels doivent être sérieux. Le tout n’est pas de fixer les prix élevés qui vont chasser les clients. Il faut vendre moins cher, et récupérer au niveau du taux de fréquentation", indiquait le délégué provincial du Tourisme du Littoral, Samuel Mbe, à La Nouvelle Expression.
Selon des informations fournies au ministère du Tourisme, la Commission de classement s’est appuyée sur les normes internationales en la matière. Le décret N°99.443/Pm du 25 mars 1999 fixe à cet effet les modalités d'application de la loi n°98/006 du 14 avril 1998 relative à l'activité touristique. Quatre critères servent à cette classification. Il y a le niveau des locaux, les chambres, les services à la clientèle et l'environnement de l'hôtel.
La loi du 14 avril 1998 définit l'hôtel une étoile comme un hôtel dont l'immeuble ou les immeubles, le mobilier, l'agencement, les installations et la décoration sont de qualité courante et en bon état d'entretien. Dans un hôtel deux étoiles, tous ces équipements doivent être de bonne qualité et en bon état d'entretien.
Un hôtel trois étoiles devra, quant à lui, se distinguer par la très bonne qualité, le bon état d'entretien et le bon goût de ces équipements. L'hôtel quatre étoiles doit s'assurer de la qualité, du goût excellent et du parfait état d'entretien de ces équipements. Et pour finir, l'hôtel cinq étoiles doit avoir des immeubles, y compris l'architecture et l'emplacement, le mobilier, l'agencement, les installations et la décoration de la plus haute qualité, du meilleur goût et en parfait état d'entretien.
Toutefois, d’après Mme Mindja, présidente de la Commission de classement et Secrétaire générale du ministère du Tourisme, il ne s’agit pas d’un classement figé, certains hôtels qui ont été déclassés peuvent reprendre leur position, pourvu que les promoteurs corrigent les manquements constatés.
Source: Quotidien Mutations
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