Le décor, hier matin, était plutôt inhabituel à Score : un plafond noirci en divers endroits, des pièces en bois, des objets en plastique, en verre, etc. ayant subi la morsure embrasée du feu. Ce n’est pas tout : des effluves persistants de brûlé flottent dans l’air, des bris d’ampoule crissent sous les pas, employés et vigiles sont apparemment sous le choc. Le raffut des automobilistes qui a commencé dehors semble lointain, comme étouffé par la barrière de police érigée à l’entrée du supermarché…
Que s’est-il passé ? Difficile d’arracher un mot aux responsables de la grande surface, occupés à passer des coups de fil ou à discuter avec les enquêteurs, à un pas de bouteilles de vin dont le bouchon a fondu sous l’effet de la chaleur. De source policière, l’incendie s’est déclaré dans la nuit de mardi. Une information que confirme un des cadres de la structure, joint plus tard au téléphone par CT : " On m’a appelé à 22h30 pour me dire qu’il y avait un incendie. Pour l’instant, nous n’en connaissons pas les causes. Les experts font leur travail, les enquêtes se poursuivent ". Cette source ajoute que le montant des dégâts n’est pas encore connu, l’évaluation étant en cours.
Le supermarché était évidemment fermé au public, bien que plusieurs étagères aient été " oubliées " par le feu, que des ampoules brillent çà et là au fond du magasin — de fait, c’est surtout l’entrée et le côté donnant sur le parking qui ont souffert. En attendant que l’ampleur exacte du sinistre soit connue et que l’activité reprenne, difficile de ne pas se rappeler les autres incendies dont l’entreprise a été victime ces dernières années, à Yaoundé comme à Douala.
C’est peut-être le moment de songer sérieusement à la sécurisation des lieux. Et pas seulement : Score, ne prenons que cet exemple, se trouve au cœur de Yaoundé. A l’endroit où les bâtiments devraient être le plus chic possible. En terme de construction, les propriétaires peuvent sans doute mieux faire. Ne serait-ce que pour accompagner une ville engagée dans un processus d’embellissement.
Source: Cameroon Tribune
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