Pour tous ceux qui avaient déjà eu l’occasion d’aller regarder un match dans l’ancien stade municipal de Mbouda, ils seront surpris en y remettant les pieds dans trois mois, lorsque les travaux de réhabilitation seront terminés. Le petit bijou sera alors réceptionné par les maîtres d’ouvrage que sont la Fédération Camerounaise de Football et la société de téléphonie mobile MTN.
« Je suis certain que vous allez être enchanté par le nouveau stade de Mbouda si vous y allez car vous verrez qu’avec de modestes moyens, l’on est capable de construire de beaux petits stades dans toutes les provinces du pays afin que le spectacle soit de qualité et que les équipes puissent s’exprimer véritablement », avait lancé Jean René Atangana Mballa, le Président de la Commission des infrastructures de la Fécafoot.
Et après y avoir été, l’on est obligé de se rendre à l’évidence qu’il n’avait pas tort et que hors mis le stade omnisports de Yaoundé, le stade de la Réunification de Douala et celui de Roumdé Adjia à Garoua, pas un seul autre stade n’est à la hauteur de celui de Mbouda. Encore que… Selon Edouard Tsafack, le superviseur général des travaux de réhabilitation du stade de Mbouda, « hormis la superficie, le stade municipal de Mbouda n’aura absolument rien à envier à tous ceux là et l’on pourra aisément y disputer des rencontres internationales, si tant est que les infrastructures hôtellières suivent ».
« Y disputer des matches internationaux »
Les équipes y seront très à l’aise car chacune aura son propre compartiment qui comprendra un vestiaire, des douches et toilettes (8 par équipe), ainsi qu’une salle de massage. Par ailleurs, le stade est doté d’une infirmerie, d’une salle des réunions, d’une salle d’attente, de deux salles pour les officiels, d’un secrétariat...
De plus, François Mbi, le nouveau Directeur du stade de Mbouda aura ses bureaux dans l’enceinte même du stade où tout un bâtiment a été prévu et réalisé pour abriter les bureaux de la Direction du Stade. Ce qui sera particulièrement intéressant pour le public est la construction d’une tribune couverte dont la capacité sera de 1000 places assises.
Cette nouvelle tribune est quasiment achevée et fera face à l’ancienne qui a été complètement reconstruite et dont la capacité a également été portée à 1000 places assises. Deux mille personnes pourront donc regarder les matches en étant confortablement assises tandis que pas moins de 12 000 autres seront debout, tout autour de la pelouse, mais « derrière le grillage de sécurité qui les séparera de l’aire de jeu, histoire d’éviter tout débordement, comme cela a pu être le cas par le passé », confie François Mbi.
S’agissant de la pelouse, elle sera posée dans quelques temps car « c’est un long processus et nous sommes à l’avant dernière phase de celui-ci », lance Edouard Tsafack qui affirme encore que la pelouse sera « de très bonne qualité » et que l’on jouera dessus « pendant longtemps ». Autre point important, l’on n’aura plus l’occasion de voir les spectateurs uriner le long du mur car des toilettes ont été aménagées. Pour les automobilistes, si l’on en croit Edouard Tsafack, « un parking devrait être aménagé à l’extérieur de la clôture, tandis qu’un autre est prévu à l’intérieur pour les autorités et les personnalités ».
Concernant le délai de livraison des travaux, le même Edouard Tsafack confie que « si tout se passe comme nous le voulons et que les pluies nous le permettent, nous comptons achever le travail, à peu de choses près, dans trois mois».
Pour ce qui est du coût de cette réhabilitation du stade de Mbouda, Jean René Atangana Mballa avance le chiffre de 250 millions de F CFA déboursés conjointement par la FECAFOOT et MTN.
Akonolinga et Guider, après Mbouda
« Nous n’allons pas nous arrêter là car dans quelques semaines, les travaux seront lancés simultanément pour les stades d’Akonolinga et de Guider et ainsi, nous espérons doter certaines villes de stades dignes de ce nom pour que le football camerounais revive car vous savez, la première loi du jeu est le terrain ».
Ces propos sont de Jean René Atangana Mballa qui, sans donner une date exacte pour le début des travaux dans ces deux autres localités, laisse penser qu’ils sont imminents. Ainsi donc, même si ce n’est pas dans ses missions de construire des stades, le Fédération camerounaise de Football, avec l’aide de ses partenaires, est en train de démontrer aux yeux du monde qu’il n’est point besoin de dizaines de milliards pour construire un seul stade et qu’avec simplement 2,5 milliards de nos francs, chacune des provinces du Cameroun pourrait être doté d’un stade convenable.
Source: Fecafoot
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