Dans l’entourage du ministre, on explique que cette décision du Minefi de saisir les tribunaux est consécutive à la publication, il y a quelques jours, par cet hebdomadaire, d’une liste de “ 44 milliardaires ” et dont le peloton de tête revient à l’actuel Minefi. “ Le ministre de l’Economie et des Finances a saisi les tribunaux pour que la vérité soit faite sur cette affaire. Il reviendra au journal en question de démontrer que Abah Abah détient cette fortune colossale comme il prétend, car si le Jeune observateur a pris sur lui de dresser un classement, c’est qu’il dispose d’éléments irréfutables justifiant la première place qu’il attribue au Minefi ”, déclare-t-on dans l’entourage du Minefi.
A en croire la même source, si “ l’ancien directeur général du Feicom, Emmanuel Gérard Ondo Ndong occupe la troisième position dans ce classement des 44 milliardaires, et qu’il a été condamné pour avoir détourné 13 milliards de francs Cfa, c’est que Abah Abah doit en avoir plus, et c’est ce nous demandons à ce journal de prouver. S’il peut le prouver, il n’y a aucun problème.
Mais dans le contraire, il reviendra au directeur de publication de répondre de ses actes, conformément à la loi ”, prévient-on au Minefi, où d’aucuns croient savoir que ce type d’”allégations ” participe à jeter le discrédit sur le ministre de l’Economie et des Finances, surtout en cette période marquée par une abondante activité politique consécutive au double scrutin législatif et municipal du 22 juillet et dont l’une des étapes les plus attendues est, sans doute, la formation d’un nouveau gouvernement.
En plus du Jeune observateur qui vient allonger la liste des journaux dans le collimateur du Minefi, il faut rappeler que Abah Abah est au tribunal avec Aurore plus et Le Front, des journaux condamnés en première instance et dont l’appel qu’ils ont interjeté devrait connaître l’épilogue le 23 août pour le premier, et d’ici la fin du mois pour le second. Aussi, dans l’œil du cyclone du Minefi, les journaux, La Nouvelle Presse, Le Devoir et La Vitrine dont la procédure judiciaire suivrait également son cours normal.
Source: La Nouvelle Expression
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