Les deux épouses de feu Gaston Ayissi; qui ne s’accordent pas sur le partage des biens légués par ce dernier, ont sollicité, d’un commun accord, l’arbitrage du juge. A l’audience, la plaignante Christine Ekoulant a expliqué qu’elle conteste la légalité de l’acte de mariage monogamique fait par son mari à son insu. Raison pour laquelle, estime-t-elle, les biens querellés lui reviennent à elle et à ses enfants.
" J’ai épousé mon mari sur la base d’un régime monogamique et nous avons eu quatre enfants. J’allais chaque fois à Yaoundé pour travailler et de temps en temps j’envoyais l’argent à mon époux.
Une fois je suis arrivée à mon domicile et je suis tombée devant cette femme. Mais mon époux m’a parlé d’une amie en difficulté qui sollicitait son aide, rien de plus ", a-t-elle raconté, en présentant séance tenante, à la cour, les copies des pièces versées au dossier.
Après l’exposé de la partie civile, Mala Ebassa, la défenderesse, a soutenu qu’elle n’avait jamais été au courant d’un quelconque mariage de son mari. " J’ai fait cinq ans de mariage avec mon mari sans jamais savoir qu’il était marié. Nous avons eu des enfants. Durant la maladie de mon époux, je n’ai vu personne. Mais c’est à sa mort que les gens se présentent pour réclamer les biens. D’ailleurs si ma belle-mère vivait elle pouvait en témoigner ", a-t-elle expliqué avec une certaine excitation.
Le patrimoine de la succession Gaston Ayissi, objet du litige porté devant le Tpi de Douala Bonanjo, est constitué d’un immeuble bâti au quartier Déido et d’un compte bancaire dont le solde n’a pas été rendu public. Jeudi dernier, après avoir écouté les parties, le juge a renvoyé l’affaire au 13 septembre prochain.
Source: Quotidien Mutations
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