Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Société
Un faux vaccin administré à 500 Camerounais
(23/02/2004)
Des citoyens ont reçu un produit inapproprié, pour endiguer le mal.
Par Rédaction

Pour endiguer l’épidémie de choléra qui sévit dans la capitale économique depuis plusieurs semaines, les autorités sanitaires ont engagé une “lutte musclée”, selon le ministre de la Communication Jacques Fame Ndongo, dans un communiqué publié le 28 janvier dernier.

Dans la foulée des mesures prises, figurent en bonne place la sensibilisation des populations aux règles élémentaires d’hygiène, la prise en charge clinique des personnes infectées, et surtout, la prévention par une vaste campagne de vaccination. C’est ainsi que le Centre international de vaccination de Douala a été mandaté pour la juteuse opération.




Du coup, hommes, femmes et enfants y ont défilé, pour recevoir, chacun, une salvatrice dose de vaccin supposé anticholérique. Mais en réalité, le produit reçu était tout, sauf celui-là qui est destiné à combattre le choléra.

La preuve, “Aventis Pasteur” dont l’étiquette était collée sur ce vaccin dit n’avoir pas livré un tel vaccin au Centre international de vaccination de Douala. “C’est depuis 1995 que nous avons cessé de livrer des vaccins à ce partenaire basé à Douala.

Or le vaccin que ce centre a administré aux populations et qui est estampillé “Aventis Pasteur” a pour date de péremption novembre 2005. Ce qui suppose qu’il a été fabriqué en novembre 2003. Car le vaccin anticholérique a une durée de vie de 24 mois seulement. Bien plus, sur le vaccin utilisé à Douala, le mot cholérique est mal écrit. Sur le flacon, on lit plutôt chlolérique.

Une grossière faute que nous ne saurions commettre sur une étiquette”, indique un cadre de “Aventis Pasteur”, qui a requis l’anonymat.
Les responsables de ce grand laboratoire français basé à Lyon parlent alors d’un trafic de leurs étiquettes.



Notre source confirme que “le vaccin administré aux populations de Douala a une couleur blanchâtre, avec un dépôt au fond du flacon, alors que le vaccin anticholérique est un liquide incolore et transparent.”

Un informateur bien introduit révèle que près de 500 Camerounais ont reçu ce vaccin avant que les autorités n’aient eu vent de cette catastrophe qui a été immédiatement stoppée. Depuis lors, des questions taraudent les esprits.

D’où est venu le faux vaccin ? De quoi est-il constitué ? Quel danger courent ceux qui l’ont reçu ? Depuis le déclenchement de cette affaire, Le Messager n’a pas réussi à joindre Dr Bita, responsable du Centre international de vaccination de Douala, qui se rend visiblement inaccessible.

Et comme par hasard, Dr Bita est le neveu de l’actuel ministre de la Santé publique. D’où, sans doute, le silence des pouvoirs publics sur cette affaire qui met en jeu de gros intérêts.


Toutefois, à Aventis Pasteur, l’on n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Les responsables de Lyon ont pu acquérir un échantillon du faux vaccin et procèdent actuellement à des analyses. Les résultats pourraient être disponibles dès cette semaine, d’après un responsable de la représentation de “Aventis Pasteur” à Yaoundé.

Ce dernier n’exclut d’ailleurs pas l’éventualité d’une poursuite judiciaire que le laboratoire français pourrait engager contre le Centre international de vaccination de Douala pour sabotage. Les résultats de cette analyse devront aussi fixer les uns et les autres sur le sort des 500 Camerounais à qui le faux vaccin a été administré.


source:Lemessager, Marie-Noëlle GUICHI


Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 1 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site