Le spectacle est macabre ! Dans une mare de sang, un nourrisson âgé de trois mois, les poings fermés, baigne dans son sang, la tête coupée, à peine retenue par un bout de chair. Sur la plaie saillante l’on peut voir toutes les veines et même une heure après le crime, des gouttes de sang dégoulinent du pharynx. Dans la cour, un autre corps ! Celui d’un adulte cette fois. Gisant nu et baignant aussi dans une mare de sang. L’homme a été bastonné à mort par les populations courroucés par le crime barbare de cet étranger inconnu du quartier Messamendongo, où les événements se sont produits hier.
D’après le témoignage de Fabienne Charlotte Essama 13 ans, vacancière vivant à Douala et qui gardait le bébé au moment du crime, c’est vers 14 h que le drame est survenu. " J’étais en train de surveiller le bébé de ma sœur et celui de Passi quand un homme est entré et a demandé à voir Passi. Quand je lui ai dit qu’elle n’était pas là, il a demandé s’il pouvait attendre et m’a proposé de m’aider à porter l’enfant ", raconte la jeune fille.
Et pendant que Fabienne Essama se retourne pour surveiller la marmite de riz posée au feu, l’inconnu va prendre l’enfant, lui tordre le cou et demander à la jeune fille un couteau. Paniquée, Fabienne Essama sort en courant pour chercher secours, mais trop tard. A son retour 10 minutes plus tard, elle trouve l’homme sur le pas de la porte, les mains ensanglantées.
Le quartier est tout de suite ameuté et tout le monde se rue sur l’individu pour extraire des aveux, des raisons pour ce crime odieux. La mère de l’enfant, Balbine Eyenga alias "Passi" âgée de 20 ans dit ne pas connaître l’individu. Mais le fait qu’il l’ai appelé par son nom montre une certaine familiarité et laisse tout le monde perplexe. Les éléments de la délégation provinciale de la Police judiciaire rendus sur le lieu du crime ouvrent l’enquête. La mère de l’enfant et la berceuse ont été emmenées pour être entendues. Le chef de famille lui sera interrogé ce matin.
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