Le public est pourtant venu nombreux pour vivre l’événement du jeudi 26 juillet organisé "au profit des œuvres sociales" par le Rotary Club Yaoundé Etoile. Après les bousculades à l’entrée de ladite salle, la foule réunie se contentera d’écouter, pendant près de deux heures et demi, "les enfants" de Petit-Pays et son orchestre, "Les Sans visas", interpréter quelques airs de la vedette très attendue.
Il était alors plus de 22h, lorsque la voix de Rabba Rabbi se fait enfin entendre. "Je suis là, est ce qu’il y a deux comme moi au pays?", fanfaronne-t-il en faisant son entrée sur scène, accompagné d’une douzaine de danseuses. Une introduction plutôt originale de l’artiste, dont la prestation sera d’ailleurs bien appréciée du public ému, majoritairement composé de ses fans, qui acclament à tout rompre.
Le spectacle prendra ainsi son envol avec une prestation en live de Turbo. Le répertoire qu’il présente est constitué d’une succession de tubes allant des plus anciens aux plus récents. L’artiste transportera le public avec un mixage des titres à succès sortis dans les années 90, "Elle s’appelle Marie, ça va aller…". Le public, ne pouvant manifestement pas contenir ses émotions, se lève de temps en temps pour accompagner l’artiste en esquissant des pas de danses ou en fredonnant avec lui quelques-uns de ses refrains.
En arrière-plan de la scène, d’admirables chorégraphies des "enfants" de Petit-Pays meublent le décor.
Leurs prestations individuelles apportent un peu plus d’animation au spectacle. Quelques spectateurs feront des incursions sur l’estrade pour faire des photos auprès des stars, pour esquisser des pas de danse ou, plus courant encore, "faroter" quelques billets de banque !
Cette première partie du spectacle consacrée aux anciennes chansons de Petit-Pays, a mis la salle dans une effervescence totale pendant pratiquement trois heures. Pour être entrecoupée lorsque le Turbo, sans transition, mime son refrain le plus actuel, "ça se passe ici, ici chez nous, on est bien ici…", tiré d’une chanson de son dernier album. Les ovations du public, qui l’ont aussitôt interrompu pendant près de trente secondes, démontrent bien du succès de ce titre plutôt banal, mais qui a réussi à s’incruster dans les esprits grâce à diverses annonces publicitaires qui l’ont adopté comme jingle.
Sur les ordres de Petit-Pays, le public pousse des cris de joie. L’artiste enchaîne avec ses tubes les plus récents. L’horloge affiche plus de minuit. Dans la salle de spectacle, on peut remarquer que certains enfants à bas âges venus accompagner leurs parents, se sont affalés sur les fauteuils, où ils ont aussitôt trouvé le sommeil.
Mais le spectacle ne fait que commencer. Rabba Rabbi ne semble pas vouloir lâcher le micro. "Civilisé", "Embouteillage" et plein d’autres titres à succès, sont magistralement repris. Vers 1h, certains spectateurs commencent à afficher des signes de lassitude. La salle se vide peu à peu. N’empêche, le Turbo poursuit le show avec une suite d’à capella et des démonstration chorégraphiques avec ses danseuses.
L’artiste boucle le spectacle avec des tubes spécialement commandés par le public, qui, manifestement, s’est plutôt bien amusé ce jeudi soir. Une réussite à mettre à l’actif des organisateurs. Avec l’espoir qu’il y ont trouvé de quoi engager effectivement l’action sociale du Rotary Club Yaoundé Etoile.
Source: Quotidien Mutations
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