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Yaoundé : Un enfant noyé dans un puits
(20/07/2007)
Lili, 2 ans, a trouvé la mort samedi dernier derrière la maison familiale.
Par Jean Baptiste Ketchateng

Le maître de céans concède cependant un rendez-vous: la semaine prochaine. Est-ce pour respecter les traditions des peuples des grassfields, qu’il veut laisser une dizaine de jours s’écouler entre le décès de sa fille survenu samedi 14 juillet, et le moment où il trouvera la force d’en parler? Dans le voisinage, cependant, tout le monde se souvient d’elle. Patrick, un garçonnet qui joue dans les ruelles poussiéreuses comme les dizaines d’enfants qui traînent dans ces bas-fonds, entraîne les visiteurs vers la maison.

C’est lui qui désigne le lieu du drame, un puits, l’ouverture encerclée par une roue de voiture usagée, recouvert d’une feuille de tôle en fer. A deux pas du point d’eau, le lit d’une rivière où coule un maigre filet d’eau, entre d’énormes blocs de pierre. "On a commencé à la chercher à la nuit tombée. Peu après, on est allé au puits et on a vu des bulles monter", déclare une voisine.

Un autre voisin se souvient de l’attroupement qu’il a trouvé, à l’entrée de la demeure endeuillée. "On a appelé le père qui était au travail à Mvan en lui disant qu’il y avait un problème. Il est venu simplement constater les dégâts", explique-t-il. Dans ce quartier défavorisé, certains considèrent la disparition de Lili comme une fatalité.

Un ami de la famille, par contre, regrette l’absence de barrière de sécurité autour du puits. "Un mur à la hauteur d’un adolescent de 12 ans aurait suffi pour éviter ce drame", explique cet homme qui est allé réconforter la famille attristée.

Pour d’autres cependant, la nouvelle surprend. Le commissariat de police du 11e arrondissement et la brigade de gendarmerie de Tsinga qui sont compétents dans la zone ne sont pas plus informés. L’adjudant Evouna Bindzi de la brigade de gendarmerie explique que ses hommes n’ont point effectué des constats à ce sujet. Les policiers, quant à eux, ne retrouvent point de trace de ce drame dans leur registre à la main courante. "L’on a souvent enregistré plusieurs accidents, retrouvé des corps de personnes décédées, mais en général les populations ne nous avertissent point des morts de ce genre.

Pourtant, cela permettrait de tenir une comptabilité à l’endroit des autorités de la ville, au sujet des morts causés par l’environnement dangereux de certains quartiers. Je ne parle pas de l’éventualité d’un meurtre qui serait maquillé en accident.", explique un gendarme.


Source: Quotidien Mutations


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