Depuis, le phénomène n’a cessé de s’amplifier pour arriver à la situation que tout le monde connaît aujourd’hui ”. Stéphane, 22 ans, frère aîné de Linda et Pétra, a vu les débuts d’éboulement de terrain du Deuxième Camp de la Cité des Palmiers. En l’absence de ses parents, il se souvient néanmoins des démarches entreprises pour alerter les pouvoirs publics et la Maetur du sinistre qui est en train de se produire sur le lieu : “ C’est depuis 1991-92 que toutes les autorités ont été saisies, ainsi que les responsables de la Maetur, tant au niveau national que local.
Rien n’y fait. Personne ne daigne répondre. Nous vivons maintenant dans une peur perpétuelle de l’écroulement de la maison, surtout par ces temps de pluies abondantes ”. Le trou béant, devenu par la force des choses une immense décharge sauvage, regorge de bouteilles, de vieilles carcasses automobiles, des sacs de sable destinés à l’origine à constituer un barrage contre l’avancée inexorable de l’éboulement et bien d’autres déchets encore.
Incivisme des populations
Pour la Maetur, dont le tout nouveau Délégué régional à Douala a bien voulu ouvrir ses portes au reporter du quotidien Le Messager, c’est le comportement irresponsables des populations riveraines qui est cause : “ Le lotissement de la Cité des Palmiers est le premier que la Maetur a aménagé et mis en vente. Au moment où cette opération pilote a été engagée en 1979, personne n’a eu à redire. Les familles se sont installées confortablement.
Puis, des gens ont trouvé l’idée pernicieuse de creuser la terre dans ce secteur pour l’utiliser à d’autres fins. Il est regrettable que l’on ne mesure pas toujours les conséquences de la destruction de l’environnement sur notre vie quotidienne ”, constate Marcelin Ndoumbè. Il poursuit : “ Nous risquons une catastrophe majeure à la Cité des Palmiers. Malgré les travaux de rétention des eaux, afin de limiter leur déversement dans ce gouffre, il s’élargit un peu plus chaque jour. Nous devrions nous mettre ensemble, avec la Communauté urbaine de Douala, pour voir ce qu’il faut faire ”.
En attendant, le pire est à craindre dans le bloc D2, dit Deuxième Camp de la Cité des Palmiers. Les enfants jouent aux abords de cet immense trou sans mesurer vraiment le danger encouru. Les parents, irresponsables, hurleront leur douleur si par malheur un de leur rejeton venait à tomber dans ce piège à ciel ouvert.
Source: Le Messager
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