Tchozan Oumarou, Ousmanou Bagoudou, Abdouraman Addjid et Abba Mouhamat méditent actuellement leur sort dans une cellule. Accusés de vols à mains armées, consommation du cannabis, port illégal d’armes à feu et de munitions de guerre, ils ont été présentés au commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire de Douala, dans la matinée du vendredi 22 juin.
Ces malfaiteurs activement recherchés ont été mis hors d’état de nuire dans la nuit du 16 au 17 juin, par des éléments de la division provinciale de la police judiciaire du Littoral (Dppjl). “ Leur arrestation n’a pas du tout été facile. Nous nous sommes, après des renseignements reçus de nos informateurs, mis sur les traces de ces malfrats basés au quartier Makéa. Face à nous, chacun d’eux a opposé une farouche résistance. Mais, nous avons été plus forts qu’eux ”, confie un policier.
A l’occasion, les éléments de la Dppjl récupèrent un arsenal d’armes varié et dissuasif : deux pistolets automatiques (PA), un long poignard tranchant personnalisé “ Rambo ”, quatorze munitions de PA, un chargeur pour PA, six paquet de cannabis, un volumineux paquet de gris-gris contenant un cadenas fermé. Les objets suivants sont aussi saisis : deux téléphones portables, deux appareils photos numériques, trois puces de téléphone, deux portes-monnaies et deux motos. “ Ils se rendaient chez leurs victimes à motos, et s’en servaient pour fuir après les forfaits.
Et, chaque fois qu’ils opéraient, ils se paraient des gris-gris pour ne pas être neutralisés par les forces de l’ordre. Leur gris-gris n’a pas du tout fonctionné car, nous les avons maîtrisé. D’autres membres du gang sont encore dans la nature. Nous poursuivons avec les recherches ”, révèle le commissaire de police principal Vincent Minkoa Nga, chef de la Dppjl.
Une arme arrachée à un policier
Parmi les deux PA récupérés aux braqueurs, l’un est le fruit d’une agression dont a été victime le gardien de la paix Jean Daniel Mveme Demba (élément du Gmi n°2 de Douala) au quartier Makéa, mercredi 13 juin à 19 heures. De passage dans ce quartier, ce jour-là, le jeune policier est maîtrisé par les hors-la-loi Ousmanou Bagoudou et Tchozan Oumarou. Le premier cité arrache l’arme et la passe à Tchozan.
Celui-ci la brandit, tire des coups de feu en l’air pour dissuader la population. En compagnie de son complice, il s’engouffre, dans le quartier. Le gardien de la paix Jean Daniel Mveme Demba engage une course infructueuse après les malfrats.
L’agression de ce jeune policier et les multiples plaintes des populations du quartier Makéa et ses environs amènent les autorités policières de la ville à mobiliser les éléments en vue du démantèlement de ce gang. “ Pour ce qui est du deuxième PA, nous avons déjà engagé des recherches pour voir s’il fait partie de l’arsenal de la police ou d’un autre corps camerounais ”, déclare le chef de la Dppjl.
Ce gang est, révèle la police, auteur des braquages de plusieurs Cyber cafés et établissements de commerce aux quartiers Akwa, Bonanjo et Bonapriso courant mai et les premières semaines de juin. A leur actif, il y a aussi les braquages de clients à l’hôtel Tchanga, situé non loin du marché Congo, et des agressions de paisibles citoyens de passage au quartier Makéa et ses environs.
Outre cette bande, d’autres redoutables bandits ont été appréhendés et présentés vendredi 22 juin par des éléments du commissariat de sécurité publique du 8e arrondissement de Douala.
Source: Le Messager
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