“ …Sans la paix, il n’y a pas de développement. D’où l’importance de conserver jalousement les acquis de la paix ”. Majamra Samuel, réfugié tchadien et président du collectif des réfugiés parle en connaissance de cause. Il poursuit : “ le rôle que nous devons jouer, c’est d’être solidaire afin de préserver la paix en nous conformant aux lois et règles ainsi qu’aux mesures de maintien de l’ordre public…Nous avons le devoir de solidarité pour faire honneur à nos valeurs culturelles respectives ”.
Ces propos tenus lors de la 7e édition de la journée mondiale du réfugié africain, rejoignent le thème retenu cette année : “ Réfugiés, solidaires pour la paix ”.
En ce mercredi 20 juin, sous un soleil brûlant, les enfants, jeunes et adultes (des communautés centrafricaine, congolaise de Brazzaville et de Kinshasa, Ivoirienne, Tchadienne, Libérienne, Nigériane, Rwandaise, Burundaise, Angolaise pour ne citer que ceux-là) entonnent des chants et danses de célébration.
Nous sommes à l’esplanade de l’hôtel de ville servait de cadre à
cette manifestation populaire. Ces réfugiés venus des quatre coins de l’Afrique ont une raison commune. “ Nous avons quitté le Rwanda à cause du génocide de 1994 ”, raconte Semahirwe Jean Christian. Réfugié Rwandais, il vit depuis quatorze (14) ans au Cameroun. Pour montrer qu’ils sont en phase avec le thème, il poursuit, “ lorsque nous sommes arrivés, on s’est enregistré au Haut Commissariat pour les Réfugiés.
Entre nous les Rwandais, nous nous serrons les coudes. Nous avons une communauté qui fonctionne comme un Etat. Tout est hiérarchisé. Au sein de la communauté, nous avons un chargé de la politique, un autre de la jeunesse et du sport, de la culture. Ce qui m’a frappé c’est la sympathie et la solidarité des Camerounais ”.
La plupart des réfugiés sont du même avis. Le Cameroun est pour eux une terre d’asile et de paix. Le nombre de réfugiés au Cameroun est passé d’environ 20 000 personnes en 2006 à plus de 41 000 en 2007. Des multiples guerres dans les pays voisins poussent les victimes à se réfugier au Cameroun. Ici, affirment-ils, ils retrouvent sérénité et solidarité.
Source: Le Messager
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