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Plus de 80 millions de francs dérobés à l'aéroport
(11/05/2004)
C'est dans un comptoir de changement de devises que les 80 milllions ont été dérobés. Gendarmes et policiers à couteaux tirés...
Par Joseph Flavien KANKEU

Aéroport international de Douala le vendredi 07 mai 2004. Il est 12 heures. Une dame, la cinquantaine bien atteinte, pleure à chaudes larmes, en levant les bras vers le ciel. Autour d'elle, trois jeunes garçons s'évertuent à lui redonner espoir. « Nous allons retrouver cet argent. Ne pleure plus maman. Les gendarmes ont déjà pris les choses en main », console M. Souleman. En effet, dans la nuit du jeudi 06 au vendredi 07 mai, des bandits ont orchestré une véritable gifle aux tenanciers de la boutique n°5 située au flanc gauche du premier étage de l'aéroport de Douala, boutique appartenant aux sieurs Souleman, Moctar, Titamba Christian et Tchamadeu Jean de Dieu. Parmi les quatre caisses qui constituaient le coffre fort, seule celle de M Tchamadeu Jean De Dieu contenant un peu plus de 102700 dollars et 50 Euros à été cambriolée. « les quatre caisses sont rangées dans un tiroirs. Quand nous rentrons chaque soir, chacun ferme sa caisse et le soin est laissé au gardien de sécuriser la boutique », explique Souleman. Sur le plafond, un trou d'une petitesse insoupçonnable est visible. C'est par là que les voleurs seraient entrés, selon les premiers indices des enquêtes de la gendarmerie.

Ce que ne semblent pas admettre certains curieux qui trouvent le réduit trop minuscule pour laisser passer un voleur. Une fois à l'intérieur, les bandits après avoir accompli leur sale besogne auraient enlevé une vitre qui tient lieu de mur pour disparaître dans la nature. Ceci sans attirer l'attention de M. Tchouavai Jean, le gardien des lieux qui dit n'avoir pas bougé de son poste de travail. « J'ai fait le tour à 02 heures du matin. N'ayant rien constaté, je suis rentré me reposer. Le matin, je suis retourné tranquillement chez moi d'où on m'a appelé pour m'informer que la boutique n° 5 a été cambriolée », explique-t-il. Même si l'on n'a pas encore des informations précises sur les auteurs de ce forfait, deux jeunes garçons sont fortement soupçonnés par l'adjudant chef Banga Célestin, l'adjoint au commandant de la brigade n°02 de l'aéroport international de Douala. Selon lui, un jeune garçon aux attitudes suspectes et bien connu au quartier comme auteur de plusieurs larcins aurait été très présent à l'aéroport ces derniers jours. De surcroît, un taxi man dénommé Matangou aurait reconnu avoir transporté deux jeunes garçons très tôt le matin de l'aéroport au lieu dit "non glacé", contre une somme de 1000f cfa. Autant de choses qui viennent confirmer le soupçon qui pèse déjà sur les deux présumés voleurs qui ont pris le soin d'emporter également quelques cartons de parfum.




Gendarmes et policiers à couteaux tirés

Une fois encore à l'aéroport internationale de Douala, gendarmes et policiers ont servi au public venu consoler M. Tchamadeu, le théâtre du leadership qui oppose ces deux corps de métiers malheureusement très liés. Alors que l'adjudant-chef Banga Célestin , adjoint au commandant de l'aéroport international de Douala appelé par les victimes se préparait à boucler le premier épisode des constats, l'officier de police Tchinda comme informé par l'un de ses collaborateurs débarque sur les lieux. Sans donner l'occasion au major venu accompagner le commandant en second de terminer sa salutation militaire, elle bouscule tout le monde et fonce vers la principale victime en criant haut et fort : « qu'est ce qu'il y a ici ? vous voulez dire que nous ne sommes rien ou quoi ? Vous êtes dans mon unité et vous appelez les gendarmes après un coup de vol d'une telle ampleur sans m'informer ? En tout cas, ça ne se passera pas comme ça », grogne-t-elle en regardant à gauche et à droite comme pour obtenir une réponse de la foule. Face au silence absolu observé depuis son entrée, elle ressort, dans un élan vindicatif. Alors que l'on croit la farce terminée, une autre équipe constituée d'un inspecteur de police principal, d'un gardien de la paix et d'un officier de police fait son entrée dans la salle. Comble de malheur : les gendarmes sortent sans dire un seul mot, talonnés directement par les propriétaires de la boutique cambriolée. Un désaveux grave qui devrait être considéré par le corps de la police en général comme un appel à plus de responsabilité et de rigueur dans la gestion quotidienne des enquêtes à elle confiées. « Je considère tout cela comme un épisode de théâtre parce que ça fait rire. Ce que nous recherchons tous c'est la piste pouvant nous permettre d'identifier les auteurs de ce cambriolage afin de les traduire devant les tribunaux. Si la police réussit à le faire, ce sera très louable. Que les uns et les autres ne se comportent pas comme s'ils devaient y puiser un intérêt particulier. Je ne me suis pas fait appeler », à signifié M. Banga Célestin au reporter du Messager, en partance pour une mission à Dakar au Sénégal. Toutes ces deux enquêtes ouvertes le même jour suivent leurs cours



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