Comment comprendre qu’à un peu plus de six mois de la prochaine coupe d’Afrique des nations, Ghana 2008 et en plein milieu des éliminatoires de cette même compétition, le Cameroun en soit encore à s’interroger sur l’identité de l’entraîneur des Lions Indomptables. Pourtant, dans une dizaine de jours-le 3 juin-, les Lions Indomptables vont disputer à Monrovia face au Libéria, un match décisif qui pourrait leur procurer le ticket pour le Ghana.
Alors que Jules Frédéric Nyongha, sempiternel intérimaire ou second couteau, selon les circonstances, se démène pour constituer un groupe capable de faire la différence, à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et au ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep), on ne se cache pas pour lui trouver un remplaçant… Chiche un nouveau patron !
Avouons quand même que ce n’est pas la façon la plus orthodoxe ou le climat le plus catholique pour aborder une telle échéance. Mais il faut dire que les bizarreries et les incongruités sont devenues une véritable religion dans le football camerounais. Pourtant, nous avons eu la faiblesse de penser que les dernières déconvenues des Lions Indomptables sur la scène internationale ont ramené quelques âmes pécheresses sur le droit chemin. Visiblement non. Pire, au lieu de trouver les voies et moyens pour mettre les Lions Indomptables dans les meilleures conditions de préparation, on les distrait et on distrait l’opinion avec un énième feuilleton d’entraîneur.
Pour tout dire, cette fois encore, la diversion est réussie. Puisque tout le monde semble oublier que la CAN qui est l’objectif principal des Lions à moyen terme approche à grands pas. Certes le Cameroun n’est pas encore qualifié, mais il est sur la bonne voie. Alors au lieu de relancer le débat —oiseux, il faut le souligner- sur la nationalité de l’entraîneur des Lions Indomptables, comme c’est le cas en ce moment, il faudrait déjà leur en trouver un tout simplement. Jules Nyongha, l’intérimaire, nous excusera, mais il est évident que les " responsables " du football camerounais font comme s’il n’existait pas.
En tout état de cause, si l’option est de trouver un nouveau mentor aux Lions Indomptables, c’est maintenant qu’il faut le faire. Dans un ou deux mois, on ne sera pas loin d’une copie bâclée. Quoi qu’il en soit, le seul critère devant prévaloir à la désignation d’un entraîneur est la compétence. Par ailleurs, il faudrait dès sa nomination, exiger du futur coach des Lions, un plan de travail précis qui cadrerait avec les objectifs que le Cameroun va se fixer. C’est la seule solution pour remettre l’équipe nationale à flots. Mais il faut le faire vite. L’heure n’est plus au tâtonnement.
Source: Cameroon Tribune
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