Depuis ce jour, Yves Yonga ne se sépare plus des photos sur lesquelles ont le voit la chemise tâchée de sang.
Tout commence ce 26 avril 2007 aux environs de 16h. Le gardien de la paix Yves Yonga, l’inspecteur de police Atangana, les gardiens de la paix Logabock et Happi se rendent dans un bar très fréquenté par les policiers juste aux environs de la délégation générale à la sûreté nationale à Yaoundé.
Après une altercation, l’inspecteur de police Atangana et le gardien de la paix Logabock se jettent sur Yves Yonga et se mettent à le rouer de coups. Au cours de cette bagarre, Logabock sort son arme et fait feu. Yves Yonga affirme avoir eu le temps de plonger avant que la balle ne sorte du fusil.
Il ajoute que tout s’est passé devant le gardien de la paix Happi qui n’a pas levé le petit doigt soit pour lui venir en aide ou pour appeler du secours. Après cette bastonnade, il est trimballé jusqu’à la délégation générale à la sûreté nationale où il est jeté, après avoir été délesté de sa montre, de sa gourmette et de son argent d’une somme de 102. 000Fcfa. Cette version des faits est celle qui a été rapporté par la victime dans sa plainte.
Le gardien de la paix Logabock, quant à lui, nie tout en bloc. Il affirme avoir plutôt reçu des coups du plaignant sans pour autant réagir. "L’inspecteur Atangana et moi-même sommes des maîtres de karaté. Vous pensez que si tous les deux nous mettons la main sur Yonga il aura même la force d’en parler ? Je n’ai pas besoin de lui faire ça. Pour quelle raison ? On se connaît depuis l’école de police à Mutenguene. Pendant toute cette soirée-là, il n’a pas arrêté de nous provoquer et nous ne lui avons rien fait ", jure Logabock.
Bagarre
S’agissant du coup de feu, il jure également n’avoir pas utilisé son arme. "Je suis un tireur d’élite formé à l’école israélienne. Et vous pensez que je peux manquer une cible à moins de 2m de moi ? En plus, puisque je l’ai manqué, dans un bar où il y avait du monde, pourquoi personne n’a été touché ? Foutaise ! ", martèle une fois de plus le gardien de la paix Logabock.
Joint au téléphone, le gardien de la paix Happi, présent dans le bar ce soir là, et coupable aux yeux du plaignant de n’être pas intervenu, ne nie pas les faits tel que relatés par ce dernier. Il explique simplement qu’il a tout fait pour arrêter la bagarre sans succès. " Qu’est ce que je pouvais faire ? ", demande-t-il. Un coup de feu a-t-il effectivement été tiré au cours de l’échauffourée ? Le gardien de la paix Happi ne répond ni par l’affirmative ni par la négative. Il se contente de défendre sa cause.
Selon nos informations, le délégué général à la Sûreté national a ordonné une enquête et devrait lui-même entendre les mis en cause dans les prochains jours.
Source: Allafrica
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