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Grande criminalité: les hors la loi font la loi
(23/02/2004)
Meurtres et agressions en séries à Kondengui. Les assassins opèrent en maîtres, de jour comme de nuit.
Par Rédaction

Après le triste feuilleton ayant fait trois morts en janvier 2004, un autre vent de terreur souffle sur le quartier Kondengui situé au cœur de l’arrondissement de Yaoundé IV. La situation d’insécurité permanente dans la zone a d’ailleurs obligé certains habitants à plier purement et simplement les bagages, alors que les plus démunis s’en remettent à Dieu.


Le mardi 27 janvier en effet, madame Mang née Anoue Zoua a été retrouvée dans son canapé, baignant dans une marre de sang, peu après 18h. Pourtant, son époux et père de ses deux enfants l’avait laissée toute souriante le matin, avant de se rendre au collège Gazollang où il est Préfet des études. Mais l’on ne sait plus ce qui est arrivé entre 8 et 15h, pour que des individus décident de la tuer comme une bête, en mutilant son visage à l’aide des poignards. C’est monsieur Mang qui se trouve aujourd’hui parmi les suspects et en garde à vue à la police judiciaire, qui a découvert l’horreur. Lorsqu’il est rentré du travail, il a trouvé ses enfants en train de jouer au football sur la route, devant la barrière. A la question de savoir pourquoi ils ne sont pas entrés, les enfants ont répondu que leur maman n’était pas là et que la barrière était fermée ‘, raconte une voisine de la victime. L’époux décide alors d’escalader le mur haut de plus de 5 mètres, pour ouvrir la barrière. Curieusement, il trouve sa porte centrale ouverte et le corps de sa femme à l’intérieur de la maison.

Selon des sources dignes de foi, Mme Mang âgée d’une trentaine d’années s’était séparée de son époux depuis des mois. Elle reprochait à celui-ci de la violenter tous les jours. Le temps de la séparation, un autre homme s’est emparé de son cœur. L’amant a décidé de la loger. Le lieu de résidence choisi est alors le tristement célèbre quartier Kondengui, à côté du temple de l’Eglise presbytérienne du Cameroun (Epc). Du fait de l’indisponibilité du nouvel élu, Mme Mang se laisse convaincre, lors de la veillée funèbre du père de M. Mang, de renouer avec son ex-époux. C’est alors que M. Mang quitte Ekié, où il vivait avec sa famille pour retrouver son épouse à Kondengui. Dans une maison louée et lourdement équipée par le second pré-tendant Même si pour le moment les éléments de la police judiciaire se trouvent encore dans l’étape des enquêtes préliminaires, quelques interrogations fusent. Comment, après réconciliation, M. Mang a-t-il pu aller vivre chez son épouse, dont le loyer est payé par un rival? L’amant de la victime n’aurait-il pas décidé d’en découdre avec elle pour mettre un terme à cette humiliation? M. Mang n’aurait-il pas accepté une nouvelle vie de couple pour étudier les possibilités de se venger “du préjudice commis par le divorce? Le criminel viendrait—il d’ailleurs, étant entendu que la victime. en d’autres temps, travaillait dans un hôtel? Pendant qu’on s’interroge ainsi. les assassins continuent de faire tomber des têtes dans le même quartier.




Crimes successifs et similaires

Si nous étions dans un pays normal, des missions spéciales et mixtes devaient déjà sillonner ce quartier, chaque soir, pour sécuriser les populations “. Ainsi parlait le 7 février à ses amis, un officier de police dont l’attention venait d’être attirée par le cortège transportant la dépouille d’une jeune fille agressée le mercredi 28 janvier et morte par la suite, toujours au quartier Kondengui. La victime avait reçu un coup de couteau à l’aisselle gauche, à une centaine de mètres du domicile de Mme Mang, alors qu’elle revenait d’une sortie accompagnée de son frère aîné. Ce dernier avait été poursuivi par deux individus jusqu’au domicile familial le même jour et presque a la même heure, une dame qui venait de Kondengui arrive chez elle totalement déshabillée par des malfrats. Elle revenait d’un mariage, à une heure tardive.

Ces scènes macabres rejoignent celles du 13 janvier 2003. Ce jour-là en effet, trois jeunes filles succombaient de leurs blessures après avoir été agressées la veille par des assassins jusqu’ici non encore identifiés. Après avoir été violées, elles ont reçu des coups de poignard dans le crâne. Mademoiselle B. Marie Urselle a alors perdu une partie de sa langue et toutes les dents de sa mâchoire supérieure que les scélérats n’ont pas oublié d’emporter. Pour toutes ces affaires de Kondengui. « enquêtes suivent leur cours ». Faut—il rappeler que la prison centrale de Yaoundé se trouve aussi dans ce quartier, un des plus habités de la capitale du Cameroun.

Joseph Flavien KANKEU, Le Messager













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