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Prison pour un policier français raciste
(14/03/2007)
Le policier Yves Choquet a été condamné à 18 mois de prison pour violences et insultes racistes à l'encontre d'un journaliste Camerounais.
Par Justin Blaise Akono

Le verdict est tombé jeudi dernier en France : le tribunal de Nanterre a condamné un policier à 18 mois de prison, dont 9 ferme, et cinq ans d'interdiction d'exercer sa profession. Le gardien de la paix Christophe Choquet était poursuivi pour violences et insultes racistes à l'encontre d'Yves Tchuisse, journaliste camerounais à La Missive. Le complice du policier, Yann Vachet, jugé pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit à l'encontre d'une personne" lors de l'interpellation, a de son côté été condamné à trois mois de prison avec sursis. Les deux policiers sont aussi condamnés à verser 2.000 euros (1.312.000 Fcfa) de dommages et intérêts et 350 euros (230.000 Fcfa) au titre des frais de justice. Les deux policiers, absents lors du verdict pour être arrivés en retard, ont dix jours pour faire appel.

L'information a été relayée par la plupart des chaînes de télévision françaises diffusées au Cameroun. Notamment I-Télé de Canal+ Horizons et France 3, qui a remonté l'histoire. En effet, tout se passe lors d'un contrôle d'identité dans la nuit du 19 au 20 juillet 2006 à Asnières. La voiture d'Yves Tchuisse a des problèmes mécaniques. Il se gare, finit par s'endormir au volant, et est réveillé par les deux policiers qui lui demandent ses papiers. Christophe Choquet se vexe parce que le journaliste lui demande de protéger son passeport de la pluie, puis profère des insultes racistes ("sale négro", "les noirs puent") et finit par le frapper à plusieurs reprises, claques, coups de pieds et de poings, jusqu'à la perte de connaissance due à l'étranglement. Une stagiaire de police ayant assisté à la scène était venue témoigner.

Me Kama, l'avocat du confrère et compatriote Yves Tchuisse a jugé sévèrement "le fait que M. Choquet soit absent lors du jugement", y voyant "une attitude de mépris vis-à-vis de l'institution judiciaire et de la victime". La chaîne publique, sans prendre une position éditoriale après ce verdict a préféré donner la parole au public, qui s'est exprimé en grand nombre le jour du verdict. Tous, sous le sceau de l'anonymat au regard des noms affichés sur le site Internet de France 3. Mieux, des sobriquets : Popol estime qu'"il fait pas bon être flic dans ce pays les juges y vont de bon cœur!", Le Pen essaie de défendre ces pauvres policiers : "ils ne font que leur travail en général et ils sont quand même beaucoup plus punis que les voyous". Pour Poulet24, "la police doit montrée l'exemple, elle doit être irréprochable. Dans cette affaire ce n'est pas le cas. Très bonne sanction, pas de brebis galeuses dans ce service. Essayez de faire du racisme avec un policier de couleur, vous allez voir ce que cela va vous coûter. Il y a de bons policiers mais celui là c'est un mauvais."


Source : Quotidien Mutations




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