Après le lieu dit mini-ferme au quartier Melen en décembre dernier, c’est la Briqueterie, présentée par le chef de la Division provinciale de la police judiciaire (Dppj) du Centre, le Commissaire de police principal Enyegue Mbolong comme " l’une des zones criminogènes les plus importantes de la ville de Yaoundé qui a été le théâtre d'importantes arrestations, sous la coordination du gouverneur Francis Faï Yengo. C’était le week-end dernier.
C’est une " Opération de police normale rentrant dans le cadre de la lutte contre la criminalité et le grand banditisme " comme l’a indiqué le commissaire de police principal Enyegue Mbolong. Jusque là, elle a permis à l’équipe mixte constituée des éléments de la gendarmerie et de la police, d’interpeller 567 personnes pour des motifs aussi divers que la non possession d’une carte nationale d’identité, la détention d’armes à feu de différents types, la possession de drogues (du chanvre indien pour l’essentiel).
Parmi les personnes interpellées, il est signalé la présence des étrangers en situation irrégulière, mais aussi, comme le précise le patron de la Dppj " nous avons constaté une inadéquation entre certaines personnes, leurs logements et le matériel électronique en leur possession "
Sur la gestion du matériel saisi, s’il reconnaît que par le passé il y a eu quelques dérapages avec la disparition dans les locaux de la police de certains effets, le commissaire principal Enyegue Mbolong se veut rassurant cette fois "ces situations sont de plus en plus rares. J’ai personnellement assuré le volet exploitation de cette opération. Les personnes interpellées ont été mises à ma disposition ainsi que les objets saisis. Nous avons fait un listing pour le matériel et lorsque le propriétaire peut présenter des factures justificatives, il rentre en possession de son dû "
Sur l’efficacité de ce type d’opérations dans un environnement où les malfrats font de plus en plus preuve d’ingéniosité, il précise qu’elles visent à " insécuriser les bandits " comme pour reprendre le fameux " terroriser les terroristes " d’un ancien ministre français de l’Intérieur, et il se félicite en outre du retour de la sérénité dans la zone de la mini ferme au quartier Melen, un autre point chaud de la capitale.
Il est de plus en plus question de sortir les populations de la psychose dans laquelle elles sont plongées du fait des agressions qui se font désormais à toute heure de la journée et de la nuit. Si le commissaire principal Enyegue Mbolong a refusé de se prononcer sur les prochains quartiers cibles des rafles de la police, le choix relevant selon lui de l’autorité administrative, le chef de la Dppj a tout de même tenu à préciser que ces opérations qui seront de plus en plus régulières, vont s’étendre aux quatre pôles de sécurité de la ville de Yaoundé.
Quotidien Mutations
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