Dans son message à la jeunesse le 10 février dernier, le président de la République, Paul Biya, a indiqué que le taux de chômage moyen chez les jeunes serait de 13%, mais qu’il serait notablement plus élevé dans les centres urbains, comme Yaoundé et Douala. Ces chiffres, a affirmé le chef de l’Etat, " traduisent bien l’ampleur et la gravité du problème ".
Paul Biya a ensuite parlé des efforts fournis par le gouvernement pour faire reculer le chômage. Il a mentionné la préparation par le ministère de la Jeunesse d’un plan national de l’emploi des jeunes, la croisade engagée contre le chômage par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, qui envisage de participer à la professionnalisation des enseignements, d’agir pour développer l’esprit d’entreprise chez les jeunes et de favoriser le partenariat entre les établissements scolaires et universitaires et les entreprises.
A cette énumération, le chef de l’Etat a ajouté le Fonds national de l’Emploi qui, grâce à une dotation spéciale, a lancé en 2006 plusieurs centaines de micro-projets ayant bénéficié aux jeunes en priorité. Il y a également le ministère des PME, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, qui est intervenu dans les dix provinces du Cameroun dans le cadre du Projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel. Plusieurs milliers de jeunes ont pu ainsi être intégrés dans le monde du travail à travers l’auto-emploi.
Seulement, relève l’orateur, " aussi utiles et méritoires que soient ces initiatives, elles ne peuvent permettre de régler le problème général du chômage au Cameroun et particulièrement celui des jeunes. La seule et vraie réponse à la question - je ne me lasserai pas de le répéter- c’est la relance de la croissance. La croissance qui stimulera l’économie et qui, par voie de conséquence, créera des emplois ".
Tous les efforts du gouvernement sont actuellement tendus vers cet objectif, a expliqué le président de la République. Il a d’ailleurs rappelé le contexte qui s’y prête, à savoir, l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement de l’initiative PPTE qui devrait nous faciliter les choses, en nous donnant des marges de manœuvre pour investir dans les secteurs productifs. Le paiement de la dette intérieure qui se poursuit, devrait également donner aux opérateurs économiques nationaux des ressources de trésorerie pour développer leurs activités, a ajouté le chef de l’Etat.
Celui-ci compte surtout sur nos grands projets énergétiques et industriels, ainsi que sur la redynamisation de notre agriculture pour effectuer la nécessaire mutation de notre économie.
Parmi les grands projets générateurs de milliers d’emplois dont la mise en œuvre est déjà annoncée, figurent la modernisation et l’extension de l’usine ALUCAM d’Edéa, qui entraînera dans son sillage la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal et de réserve de Lom-Pangar ; la construction du yard pétrolier de Limbé ; la construction du barrage hydroélectrique de Memeve’ele ; la construction de la centrale électrique à gaz à Kribi ; l’exploitation des gisements de cobalt et de nickel dans la province de l’Est ; le projet d’insertion des jeunes dans l’agriculture, etc.
Source: Cameroon Tribune
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