Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
La production industrielle en chute libre
(05/02/2007)
La faiblesse du pouvoir d’achat et la pression fiscale à l’origine du ralentissement des activités.
Par Francky Bertrand Béné

"Depuis environ quatre ans, notre chiffre d’affaires décroît d’une année à l’autre " s’exprimait dans une édition de Mutations, Alphonse René Metangmo, directeur régional du Groupe pour le Centre et Sud. Une tendance qui ébranle une entreprise qui était, il y a quelques années sur la voie de la réussite.

Seulement dans sa descente aux enfers, le groupe Fokou est sûr de ne pas faire cavalier seul. Car, toujours à cause d’une mauvaise conjoncture économique, plusieurs entreprises camerounaises à l’instar de First Oil, de Camecrus ont été obligées, soit à fermer les portes soient à recadrer leurs activités, notamment en se désengageant du secteur de la production. Guinness Cameroun et la British American Tobacco ont opté pour cette deuxième possibilité.

Une tendance qui a été prédite par le bulletin conjoncture n° 24 de juillet 2006. Selon la revue éditée par l’Institut national de la statistique "en 2005, l’activité industrielle a été marquée par une croissance modérée de 2,4%. Une hausse de croissance qui rompt avec les évolutions constatées en 2003 et 2004", a constaté l’Ins d’entrée de jeu. Avant d’ajouter que certains secteurs d’activités ont connu ces dernières années des évolutions négatives.

Il s’agit notamment, selon les enquêtes menées par les statisticiens, des industries agroalimentaires, du bois, du papier et de l’imprimerie.

S’agissant du secteur agroalimentaire, le bulletin de conjoncture parle d’un retournement de croissance après trois années de croissance soutenue. Et d’un repli sensible de 2,2% que l’on attribue aux branches du travail du grain, de production de farine, des boulangeries ainsi que de la fabrication des boissons.

"Malgré la croissance agressive engendrée par les actions promotionnelles, les industries brassicoles qui constituent la locomotive du secteur ont une contribution négative", révèle par ailleurs le bulletin de conjoncture spécial rétrospective 2005.
Egalement pessimiste sur le sort des industries des biens intermédiaires et de constructions dans lesquelles évoluent quelques entreprises du groupe Fokou.

Lesquelles industries ont connu en 2005, une décélération de croissance de l’ordre de 6,8% dans les industries métallurgiques de base et des industries de fabrication d’appareils mécaniques. Les industries du bois, du papier et d’imprimerie ne sont pas mieux loties dans les analyses de l’Ins. Qui indiquent qu’après deux années de croissance soutenue au rythme moyen annuel de 6%, le secteur connaît un affaissement du rythme de croissance de l’industrie du bois (-18,8 %) et à celle du papier et de l’imprimerie (-14,6%).

Produits pétroliers

"Il faut préciser que les entreprises de ce secteur sont confrontées à des tracasseries administratives observées lors du renouvellement des permis de coupe et des difficultés à obtenir le remboursement des crédits Tva", note le bulletin de l’Ins. Dont la suite évoque en outre les difficultés des entreprises de distribution des produits pétroliers "à cause de la hausse excessive qui expliquerait le déclin de la consommation des produits pétroliers". Les entreprises de vente de véhicules neufs ne sont pas épargnées par la disette. Ici, l’Institut national de la statistique met en avant, la baisse des commandes de l’Etat et le paiement fractionné et tardif de la dette commerciale.

En somme, les chefs d’entreprises enquêtés par l’Ins et qui se plaignent des tensions de trésorerie accusent le ralentissement des activités, des difficultés de recouvrement des créances, la pression fiscale, et surtout l’insuffisance de la demande. "Si le pouvoir d’achat n’est pas relevé notamment en améliorant les revenus des fonctionnaires pour relancer la consommation, la demande continuera à être mitigée", affirme un opérateur économique.

Sur le chiffre exact des entreprises qui ont fermé boutique à cause de cette situation, les responsables du ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique demeurent désespérément muets. "Nous nous apprêtons à suivre dans les prochains jours les performances des entreprises", déclare un de ces responsables, sous anonymat.

Toujours est-il que les chefs d’entreprises regroupés au sein du Gicam, du Syndustricam et des chambres consulaires n’ont eu de cesse de dénoncer les risques de déstructuration du tissu industriel camerounais. A cause des manquements de l’Etat accusé par beaucoup d’exercer une forte pression fiscale sur l’activité industrielle.


Source: Quotidien Mutations


Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site