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Des malades otages dans des hôpitaux publics
(02/02/2007)
Le ministre de la Santé publique a libéré au quatrième trimestre 2006 une femme et son enfant confisqués à l’Hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé.
Par Alexandre T. DJIMELI

Le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, a libéré au quatrième trimestre 2006 une femme et son enfant confisqués à l’Hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé. Ils n’arrivaient pas à payer les factures que l’établissement hospitalier avait établies à l’issue de leur traitement. En faisant prisonniers ces patients, l’administration de l’hôpital croyait que les choses se passeraient comme d’habitude, c’est-à-dire sous silence. Mais saisis, les médias leur ont renvoyé l’écho.

Ce cas exprime assez clairement la souffrance des Camerounais ordinaires dans les grands hôpitaux publics du pays. C’est alors que le ministre de la Santé est allé libérer ces pauvres patients qui, manifestement, étaient incapables de payer les montants exigés.

Leur libération a été aussi fortement relayée par les médias que la dénonciation de leur “ emprisonnement ”. On avait alors espéré que le ministère de la Santé publique prendrait des dispositions pour réduire le nombre de ces personnes retenues dans les hôpitaux publics à cause de leur insolvabilité. Trois mois après, les mêmes pratiques se poursuivent : les insolvables se multiplient ; ils sont en conséquence faits prisonniers dans les hôpitaux financés sur fonds publics.

On assiste ainsi à la multiplication des otages, c’est-à-dire des personnes que l’on arrête et que l’on retient pour exiger ou pour obtenir les paiements des frais d’hôpitaux.A l’Hôpital central de Yaoundé, au Centre Jamot, à l’Hôpital gynéco-obstétrique, … comme dans tous les grands hôpitaux, ces prisonniers d’un autre genre sont présents dans presque tous les pavillons.

Certains personnels médicaux ou paramédicaux les accusent d’être des malhonnêtes. Mais dans l’essentiel des cas, il s’agit d’indigents ou alors de citoyens à revenus modestes. La permanence de la maladie a épuisé le peu d’épargne qu’ils ont réalisé avant. Derrière les “ barreaux ” des hôpitaux, les dettes qu’ils ont contractées et qu’ils sont incapables de rembourser finissent par provoquer des dépressions. En attendant que le problème des prises d’otages dans les hôpitaux soit formulé et officiellement posé, Le Messager montre la souffrance des patients faits prisonniers et tente une explication. Le dossier ci-contre (lien à la fin de l'article, ndlr) illustre le phénomène à travers quelques cas, explique le rôle du service social vers lequel presque tous les indigents se rabattent en cas de difficultés, et montre les limites des “ solutions ” envisagées par quelques responsables d’établissements hospitaliers.


Note : Vous pouvez consulter le dossier dont fait état l'article en cliquant ici

Source : Le Messager




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