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“ Je ne peux pas dire jamais aux Lions ”
(23/01/2007)
Le Lion Indomptable Lauren Etame Mayer, sociétaire du club anglais Portsmouth, a accordé hier un entretien au Messager. Il s’ouvre enfin et parle de sa maladie, de son club et de la sélection nationale du Cameroun.
Par Sandeau Nlomtiti

A peine transféré dans votre nouveau club, vous avez disputé le match de samedi dernier, marquant ainsi votre retour en championnat d’Angleterre après un an d’absence.
C’était un très beau match. Je dois vous dire que j’étais très content, car cela fait longtemps que je n’ai plus joué. Je suis très ravi de ma prestation. Mais, j’ai encore besoin de deux à trois matches pour retrouver ma forme. La sensation était forte.

Vous avez évolué au milieu du terrain. Est-ce à dire que vous avez rompu avec la défense ?
Je suis à la disposition de l’entraîneur. C’est à lui de décider du poste que je dois occuper sur le terrain en fonction du système de jeu qu’il met sur pied et de ses effectifs. J’ai joué ce premier match au milieu du terrain. Ce qui ne signifie pas que je ne pourrai plus jouer en défense.

Vous retrouvez dans cette équipe quelques anciens équipiers : Kanu et Sol Campbell. Leur présence a-t-elle influencée votre choix ?
Non ! Mais je dois vous dire que je ne suis pas perdu ici. Je les connais, tout comme je connais l’entraîneur. Il se trouve que cette équipe est ambitieuse. Certes, elle occupe la dixième place actuellement. Le rêve est de jouer, la saison prochaine, une compétition européenne. Et, à ce niveau, nous avons des arguments.

Vous avez également vos compatriotes. Comment les jugez-vous ?Oui ! je suis très content d’avoir mes compatriotes ici. Dualla Mbella et Songo’o, le fils de Jacques Songo’o. Ma satisfaction, avec eux, c’est qu’ils sont de très bons joueurs. Dualla Mbella a un très grand potentiel. C’est un joueur d’avenir.

West Ham avait également besoin de vos services. Qu’est ce qui n’a pas marché de ce côté-là ?
De ce côté, l’on me proposait de jouer pour l’année prochaine. Pourtant, je voulais jouer cette année. Les sensations étaient si fortes que je ne pouvais plus attendre longtemps. En outre, l’ambiance ne m’a pas paru bonne pour un nouveau départ. Malgré tout, c’est une bonne équipe.

Comment qualifiez-vous votre départ de Arsenal ?
C’est la vie. C’est une équipe qui est inscrite en bonne place dans ma carrière et ma vie. Sur le plan national, j’ai tout gagné avec Arsenal. Trois fois champions d’Angleterre et deux fois finalistes de la coupe. C’était magnifique de jouer dans un si grand club. Nous n’avons pas gagné la Champion’s League mais nous n’avons pas été moins brillants. C’est pénible de laisser une telle famille. Cependant, je suis un professionnel. Et, je vais offrir mes services à une autre équipe. Je serai totalement dévoué.

Pendant un an, vous avez été loin des aires jeu pour cause de blessure. Comment avez-vous géré cette situation ?
C’était très difficile pour moi. A plus d’une fois, j’ai pensé mettre un terme à ma carrière. C’était difficile de recommencer. Je dois vous dire que je suis très sport. C’est pour ça que j’ai pu prendre de l’ascendance sur mon mal. Aujourd’hui, je reprends du service.

Quelles sont les dispositions qui ont été prises par Arsenal pour vous soutenir dans cette difficile épreuve?
Le corps médical a été à mes côtés durant toute cette période. Par moments, nous faisions même des massages chez moi, à la maison. Cela dénote de la disponibilité des uns et des autres. Le club m’a beaucoup apporté. Tout s’est bien passé, et avec tout le monde.

Il y a un nouveau staff technique à la tête des Lions Indomptables. Vous a-t-il contacté ?
Non. J’ai parlé uniquement avec Tommy (Thomas Nkono, Ndlr). C’est avec lui que je suis en contact.

Les Camerounais continuent à réclamer votre présence au sein des Lions. Quand comptez-vous revenir ?
C’est très difficile que je revienne au sein des Lions. Je dois vous avouer que j’ai passé de nombreuses nuits blanches avant de prendre la décision de sortir de cette équipe. C’est un groupe prestigieux. Ensemble, nous avons gagné la coupe d’Afrique des nations et les Jeux olympiques. Ce n’est pas d’un simple coup de tête qu’on laisse un tel groupe. Autant la décision de partir a été difficile, autant celle de revenir l’est.

D’une manière concrète, voulez-vous dire que vous ne reviendrez plus au sein de cette équipe ?
Je ne peux pas dire jamais. Pour l’instant, je reste encore non partant. Le Cameroun a beaucoup de jeunes joueurs qui ont du talent. Je vous ai parlé de Dualla Mbella. Il y a également d’autres tel Ngom Komè. Il y a, à côté d’eux, des anciens comme Géremi qui savent comment canaliser le groupe. En observant cette équipe, je constate qu’elle a conservé son âme conquérante. Les Lions continueront à faire rêver pendant plusieurs années encore.

Avez-vous des projets à réaliser au Cameroun ?
J’ai travaillé avec une association de bienfaisance ici. Nous avons prévu nous occuper de l’aspect sanitaire. Nous serons présents au Cameroun dès le mois de février. Le public sera au courant. C’est une association qui a déjà travaillé au Nigeria et Ghana. Elle connaît bien les problèmes africains. Pour le reste, j’ai mon ami Azombo qui connaît mes projets. Il a des informations sur ce que je fais. C’est un homme de confiance.



Source: Le Messager


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