Ainsi, six mois après (16 et 17 juin 2006) la réunion du club de Paris qui a consacré cette décision, nombre de créanciers du Club de Paris, devaient traduire cette décision dans les faits, avant le 31 décembre 2006, selon une indication du ministère de l’Economie et des Finances.
A ce jour cependant, on note une annulation globale de 1.402 milliards Fcfa, sur 1.700 milliards Fcfa, selon le ministère des Finances. Il s’agit des 559 milliards dus à l’Allemagne. L’accord a été paraphé le 1er novembre 2006 à Berlin, entre le ministre camerounais des Finances, Polycarpe Abah Abah, et le secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères d’Allemagne, Geog Boomgaarden.
En outre, 350 milliards Fcfa ont été effacés par la France, 225 milliards Fcfa annulés par l’Autriche, 101 milliards épongés par l’Etat canadien, tandis que l’Italie soulageait le Cameroun d’un peu plus de 88 milliards Fcfa, le Japon de 50 milliards Fcfa, et la Belgique de 13 milliards Fcfa. Ce dernier accord a été signé à Yaoundé, le 28 novembre 2006 entre le ministre des Finances et l’ambassadeur de Belgique au Cameroun, Daniel Dargent.
C2D
Manque à l’appel, les annulations de la dette due à certain pays, à l’instar de l’Espagne, apprend-on de sources digne de foi. Ce d’autant que les Etats-Unis ont également matérialisé la décision du Club de Paris le 17 janvier dernier, en passant l’éponge, sur la totalité de la dette du Cameroun à son égard, soit un montant de 16 milliards Fcfa. "C’est le résultat des efforts accomplis par le Cameroun pour atteindre le point d’achèvement de l’Initiative Ppte".
Ces fonds, ainsi que le prévoient les accords avec ces partenaires au développement, doivent être utilisés pour des investissements dans les secteurs prioritaires, que sont la santé, l’éducation et les infrastructures de base.
A côté de ce pactole de plus de 1.400 milliards Fcfa, il faut ajouter les retombées du Contrat de désendettement et de développement (C2D), une initiative additionnelle du gouvernement français, qui permettra au Cameroun de bénéficier de près de 700 milliards Fcfa sur 10 ans, dont 352 milliards Fcfa pour les cinq premières années. L’accord relatif à cette première phase du C2D a été signé le 22 juin 2006 à Yaoundé.
Au total, ce sont donc plus de 1.750 milliards Fcfa, dont à déjà bénéficié le Cameroun depuis le 28 avril 2006, date de l’atteinte du point d’achèvement.
En rappel, chaque fois qu’il y a remise de dette de la part de l’un de ces partenaires au développement du Cameroun, le montant correspondant est versé dans un compte ouvert par le gouvernement camerounais à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac).
Le comité consultatif de suivi desdits fonds examine les dossiers de projets visant la réduction de la pauvreté à lui soumis par le gouvernement, et affecte les montants nécessaires à la réalisation dudit projet. Il s’agit donc, en réalité, d’un phénomène de reconversion de la dette en projets de développement.
Source: Quotidien Mutations
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