Lundi dernier, 15 janvier 2007, au Cercle municipal de Douala, alors qu’il cordonnait une réunion d’évaluation de l’entrée en vigueur depuis le 2 janvier dernier du nouveau système douanier automatisé (Sydonia), des commissionnaires en douanes agréés et transitaires ont déclaré à Essimi Menye être victimes des horaires de travail pratiquées par les aconiers et les consignataires qui observent, la plupart du temps, des pauses entre 12 heures et 14 heures.
Un arrêt de travail qui bloque alors tout le processus d’enlèvement des marchandises au Port autonome de Douala.
Pour le ministre délégué au Budget, "il est souhaitable, même s’il s’agit des entreprises privées où chacun est libre de travailler à ses heures voulues, d’harmoniser les horaires de travail parce qu’en même temps il est question de recettes pour l’Etat". Le ministre a ainsi fait allusion aux journées continues actuellement en vigueur dans les administrations publiques.
Une préoccupation d’harmonisation qui avait déjà été étudiée par d’autres instances mais dont le résultat se fait toujours attendre. " Le comité Fal avait proposé une harmonisation des horaires de travail", a rappelé Ndjebayi Moseli, président d’un syndicat de transitaires et commissionnaires en douanes agréés.
Intervenant aux côtés du ministre délégué au Budget, le directeur général des douanes a, quant à lui, annoncé une décision, d’ici la fin de la semaine, quant à l’emplacement définitif du scanner. Ces derniers jours, des informations faisaient notamment état d’un rattachement de cet outil de contrôle des marchandises à un bureau ou secteur autre que celui dont il dépend actuellement.
Antoine Manga Massina a aussi décidé de l’annulation, pour la période transitoire, de toutes les amendes liées au retard d’enregistrement des manifestes. La même clémence a été formulée séance tenante par Essimi Menye à l’égard des aconiers et consignataires. " Si vous levez les taxes, on pourra peut être vite libérer les quais", a demandé Essimi Menye, suite au constat qui mentionne un encombrement des quais.
"C’est des centaines de millions de francs que nous ne parvenons pas à payer. Il y a un engorgement au niveau des caisses. Conséquence, il y a des marchandises qui sont arrivées depuis décembre dernier que nous n’arrivons pas à sortir parce que le manifeste n’est toujours pas signé", relève par exemple Ndjebayi Moseli.
Source: Quotidien Mutations
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