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Douala paralysée pendant 48 heures
(01/05/2004)
La ville de Douala s'est retrouvée paralysée pendant 48 heures sans électricité.La vetusté et l'orage seraient à l'origine du drame...
Par Christophe Bobiokono

La forte pluie qui s’est abattue sur la ville de Douala dans la nuit de dimanche à lundi dernier a eu des conséquences graves. Une bonne partie de la ville s’est retrouvée sans électricité, après les violents orages et les grands coups de tonnerre qui accompagnaient la pluie. Lundi dernier, nombre d’entreprises n’ont pas pu fonctionner à leur rythme habituel. Les ménages, dans de multiples quartiers de Douala (Bonanjo, Akwa, Bonapriso, Akwa-Nord, Bassa…), étaient sevrés de lumière. Il a fallu attendre la matinée de mardi, pour voir le rétablissement du courant électrique dans quelques-uns des quartiers sinistrés.

Mardi dernier, les services de la communication de Aes-Sonel ont organisé, dans l’urgence, une espèce de campagne d’explication de ce qui était à l’origine de l’interruption de l’électricité. Pour dire que la coupure d’électricité était d’origine accidentelle, donc non programmée. Une descente des journalistes sur le terrain a, à cet effet, été organisée sur deux sites. Au point kilométrique 5, non loin de l’ancien centre de formation de la Régifercam, et à Ndogsimbi (Tractafric). Entre ces deux points, ont expliqué les techniciens de Aes-Sonel, la ligne de haute tension qui va de Log-Baba au poste de transformation de Koumassi (un peu plus de 8 kilomètres) est souterraine. Cet espace étant une zone de navigation aérienne, les câbles qui, d’ordinaire, sont supportés par des pylônes, ont été enfouis dans le sol. C’est dans cette zone longue de 1,4 kilomètres que l’un des 3 câbles en service aurait été endommagé par l’orage.




Encombrements


Pour dénicher l’équipement mis hors d’usage, les services techniques de Aes Sonel ont mis plus 48 heures de recherches. Après l’échec des visites physiques, la nuit, juste après l’orage, à l’aide de lampes-torches, et dans la journée de lundi, avec le concours de jumelles, il a fallu attendre un " check-up technique de la ligne pour localiser le câble défectueux ", a expliqué Peter Nkeih, le sous-directeur du transport d’énergie à Aes-Sonel. Ce câble a aussitôt été remplacé par celui de réserve, ce qui a rétabli le transport de l’énergie électrique entre Log-Baba et Koumassi et permis la reprise de l’alimentation dans la matinée de mardi dernier.
Le travail des électriciens était d’autant difficile que la zone de passage de la ligne de transport haute tension de Aes Sonel est envahie, de façon illicite (voir encadré), par des habitations et des obstructions diverses. Mardi dernier, lors de la descente sur le terrain des journalistes au point kilométrique 5, on notait d’ailleurs la présence d’un container à l’endroit où les techniciens devraient intervenir pour remplacer le câble endommagé.

Ces encombrements devraient encore compliquer la réparation du fil endommagé, puisqu’il est désormais question, pour les services techniques de l’entreprise, de localiser l’endroit exact qui pose problème pour sécuriser la ligne et limiter l’intervention dans le cas d’un incident avenir…
L’ampleur et la durée de la coupure d’électricité de lundi dernier, qui s’est étendue à une très grande partie de la ville suscitent quelques interrogations. " En temps normal, pour ce genre d’incident connu d’avance, on n’a pas besoin de tant de temps, en ville, pour localiser un câble endommagé ", explique un ingénieur électricien de Aes Sonel sous anonymat. Pour lui, " les moyens d’intervention n’étaient pas disponibles au bon moment. A l’heure actuelle, poursuit-il, Aes Sonel dispose d’un unique car de recherche de défauts qui travaille sur Douala, sur Yaoundé et un peu partout. Si ce car est indisponible, les interruptions d’électricité peuvent être plus longues qu’à la normale ".

Quant à l’ampleur des zones frappées par cette interruption, notre ingénieur fait observer que depuis la privatisation de la Sonel, certains équipements hors service n’ont pas été remplacés. C’est le cas de l’un des deux postes de transformation de Koumassi, grillé depuis octobre 2001. Le poste de transformation de Déido est aussi indisponible en ce moment. Il a connu trois pannes importantes depuis un an. La dernière remonte à un mois. Ces insuffisances d’équipement, explique notre source, font peser la charge de l’ensemble de la ville de Douala (hors Bonaberi) sur deux postes de transformation seulement (Koumassi et Bassa) là où il était prévu plus de postes. C’est pourquoi, dit-il, la moindre panne sur une ligne de haute tension à Douala, a des effets négatifs sur une bonne partie de la ville.



Source : Quotidien Mutations


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