Compte tenu de l’accroissement des ressources destinées aux travaux routiers, suite à l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement de l’initiative PPTE en avril 2006, le ministre des Travaux publics, Bernard Messengue Avom, a convié les acteurs du secteur à une rencontre le 8 décembre dernier à Yaoundé, pour qu’ensemble, ils réfléchissent au " défi de la performance ".
Le gouvernement a élaboré une stratégie de développement du secteur routier basée notamment sur le recentrage des missions de l’Etat vers les tâches de planification, de programmation et de contrôle ; le transfert des tâches d’entretien routier au secteur privé (privatisation de l’entretien routier); la création du Fonds routier, mécanisme de financement pérenne des activités d’entretien routier ; et la réforme des procédures de passation des marchés.
Mais, les uns et les autres s’accordent à reconnaître que si ces ajustements opérés dans le cadre du Programme sectoriel des transports n’ont pas tardé à produire des fruits, il demeure que malgré les efforts, " le niveau de dégradation de notre réseau routier est resté constant ", de l’aveu même du ministre, qui décrie l’abandon des chantiers au grand dam des populations, les travaux exécutés dans l’irrespect des règles de l’art, le professionnalisme approximatif de bon nombre de prestataires, les collusions entre les entreprises et les missions chargées du contrôle de leurs travaux, le non-respect des délais contractuels, l’implication des agents de l’administrations, etc.
Bien plus, il ressort du Plan directeur routier (février 2006) que nos " routes sont en général dans un état mauvais ou médiocre. Sur le réseau prioritaire, seulement 12% des routes bitumées et 5% des routes en terre sont en bon état, les autres réseaux (non prioritaire et rural) étant presque entièrement en mauvais état ".
Dans ce dossier, il est question de présenter la stratégie mise en place pour que la campagne 2007 rompe avec les mauvaises pratiques du passé, et connaisse un succès certain au plan de l’entretien des routes bitumées ou en terre.
Au moment où des voies et moyens sont recherchées pour relancer la croissance économique par la dynamisation du secteur productif, l’enjeu est de taille, car la route, support physique des échanges, est à la fois un facilitateur et un amplificateur des activités économiques, lorsqu’elle est en bon état. Dans ce contexte, l’injection dans le secteur des ressources PPTE accrues devrait produire tous les effets multiplicateurs attendus.
Source: Cameroon Tribune
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