Des informations crédibles font état des lenteurs du système depuis son lancement officiel le 01 janvier dernier. Plusieurs acteurs de la chaîne de dédouanement rencontré vendredi dernier ont justement confirmé ces lenteurs. Celles-ci porteraient un sacré coup à la célérité dans la procédure de dédouanement. “ Nous ne nous reconnaissons pas bien dans le nouveau système. Il est plus contraignant que le précédent système (Pagode). A cette allure, l’on risque prendre plus de temps pour dédouaner une marchandise… ”, soutient un commissionnaire agréé en douane.
Il ne nous a pas été possible de rencontrer le chef du projet Sydonia tout comme les chefs cellule informatique de la Douane, pour des explications sur ces plaintes. Des sources introduites à la direction générale de la douane confirment ces désagréments endurés par les commissionnaires agréés depuis le lancement du nouveau système. Toutefois, ces sources trouvent une raison à cet état de chose. “ C’est un nouveau système, et comme toute nouveauté, il y a un temps d’apprentissage.
C’est le cas actuellement avec ce nouveau système. C’est vrai qu’il y a eu des sessions de formation pour l’appropriation du nouveau système, reste qu’il faut du temps aux opérateurs pour assimiler toute la procédure. Il faut aussi noter qu’il est important que le réseau interne soit en bonne état… ”, explique un inspecteur des douanes sous anonymat.
Pertes de recettes douanières
Pour cette source, les plaintes enregistrées sont le fait des commissionnaires agréés qui ne disposent pas toujours des locaux pour le traitement informatique des données. “ L’avantage du nouveau système, c’est qu’il va assainir le corps des commissionnaires agréés en douane. Plusieurs de ces acteurs de la chaîne du dédouanement avaient leur société dans une mallette.
Il est impératif pour tout le monde de disposer d’un local et d’une connexion Internet ”. Au bureau principal des véhicules, le chef de bureau confirme l’opérationnalité et la fonctionnalité du nouveau système et affirme n’avoir pas encore noté une quelconque faille sur le système.
Sur le plan des recettes douanières, c’est un manque à gagner important pour les caisses de l’Etat. Selon des sources internes à la douane, les recettes journalières sont estimées à quelque 2 milliards. Depuis le lancement du nouveau système, moins de la moitié de cette somme serait rentrée dans les caisses de l’Etat. “ On ne perd pas grand-chose car les marchandises restent sous douane… ”, tempère un douanier.
En tout état de cause, c’est finalement l’objectif de la réduction des délais de passage à la douane camerounaise qui prend encore un sérieux coup avec ces lenteurs de Sydonia. Pour rappel, la contribution de la douane au budget de l’Etat en 2007 est de 411 milliards de Fcfa.
Le Scanner affiche ses premiers résultats
En marge du lancement officiel du nouveau Système automatique douanier (Sydonia), le ministre délégué auprès du Minefi à procédé à une revue des performances du Scanner installé au Pad depuis six mois. Selon les responsables en charge de ce nouvel instrument de lutte contre la fraude douanière et la contrebande, les résultats sont assez encourageants. Tenez : le contrôle par scanner d’un conteneur de 40 pieds se fait en 59 secondes, alors que celui d’un 20 pieds se fait en 38 secondes.
Ce qui évidemment ramène l’opération de vérification des marchandises à une moyenne de 10 minutes largement en dessous des quatre (4) à cinq (5) jours d’il y a quelques mois. Pour les statistiques, sur les 7145 conteneurs ciblés depuis juillet 2006, 6690 conteneurs ont été scannés, soit un taux d’exécution de 94 %. Parmi ces conteneurs, 312 ont été déclarés suspects S’agissant de la lutte contre la fraude et de la contrebande, l’on apprend que les saisies réalisées ont amélioré la qualité de la déclaration.
Ce qui explique les réalisations budgétaires du bureau du scanner. Sur un ciblage portant sur 30 % des conteneurs, le bureau a réalisé des recettes de l’ordre de 7.898129 583 Fcfa alors que les 70 % restants revenant à l’ensemble du secteur font 8,5 milliards en moyenne
Source: Le Messager
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