" C'est pourquoi on parle plus souvent de réaction allergique car l'allergie est présentée comme n'étant pas une "pathologie d'organe", dont n'est pas classée maladie au sens commun du terme.
Surtout que la preuve de l'allergie n'est pas toujours facile à apporter. Les réactions allergiques peuvent être violentes et généralisées, on parle alors d'anaphylaxie. Le plus souvent, elles ont une expression focale: respiratoire (asthme, coryza ou rhume des foins), cutanée (urticaire, eczéma, érythème noueux), rhumatismale, oculaire, vasculaire.
Une catégorisation établie en allergologie, la branche de la médecine spécialisée dans les allergies, permet de classer en trois grands groupes les allergènes qui sont des substances capables de déterminer l'allergie. On a donc des allergènes aériens, alimentaires et chimiques. Le 1er groupe est composé des substances en suspension dans l'air soit de façon continue (acariens), soit de façon saisonnière (pollens).
C'est dans ce groupe qu'on retrouve également la moisissure, les poils des animaux domestiques avec en bonne place le chat. Une étude menée en France note une augmentation de la prévalence à ces allergènes qui sont la conséquence de certaines maladies dont la prise en charge est assurée par des oto-rhino-laryngologistes. Il s'agit notamment de la rhinite. Une tendance également présente au Cameroun où la cohabitation avec les animaux domestiques notamment, a permis à ces allergènes de se développer.
Aliments
Fait paradoxal, les aliments sources d'allergies sont parmi les plus consommés, notamment le lait, l'œuf et l'arachide. Ils ne sont pas à proscrire dans l'absolu mais devrait susciter la circonspection chez les personnes qui ont déjà observé des réactions particulières après en avoir consommé. Les conséquences de l'allergie aux arachides peuvent être graves puisque l'on considère que cette allergie alimentaire est la plus impliquée dans les chocs anaphylactiques (réactions généralisées d'allergie) dont un sur dix est mortel.
La réaction allergique à l'arachide débouche sur une urticaire, une crise d'asthme ou une poussée d'eczéma.
Pour y remédier M. Guérin, un médecin français, a répertorié en 1995 huit aliments à éviter pour ceux qui ont déjà été sujet à une réaction allergique à l'arachide. Ils vont du pain au laitage en passant par les gâteaux et céréales en veillant à chaque fois à traquer le mot arachide s'il venait à figurer sur l'étiquette d'un produit.
La complexité des allergies et partant de leur diagnostic se répercute sur le traitement qui se déroule en plusieurs étapes. La 1ère consiste à l'éviction de la cause donc de l'allergène. C'est-à-dire ne plus ingurgiter d'aliments à base d'œuf, d'arachide, lait ou se séparer de son chat.
La 2e étape peut résider dans une offensive contre les conséquences de l'allergie (Conjonctivite, rhinite, asthme, eczéma, urticaire, dermatite atopique). Cela permet le bon contrôle de l'asthme, de la sinusite, de l'urticaire. C'est un préalable à une bonne prise en charge car cela redonne aux interfaces (peau et muqueuses) une imperméabilité vis à vis de l'environnement.
Ce n'est qu'après ces deux étapes que l'on peut efficacement envisager un traitement de l'allergie elle-même.
La désensibilisation, comme on la désigne chez les médecins, permet de réapprendre à l'organisme à supporter ce qui lui fait déclencher les symptômes de l'allergie. Elle est efficace, diminue le risque de faire de nouvelles allergies mais n'est pas un traitement anodin. Et c'est ici que toute la science de l'allergologue s'impose. Une discipline qui ne fait pas florès au Cameroun.
Source: Le Messager
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