Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
Pétrole : Le Cameroun publie ses chiffres
(01/01/2007)
Le premier rapport de l’initiative de transparence dans les industries extractives est bouclé.
Par Brice R. Mbodiam

En fait de rapport, c’est à un résumé succinct du document original réalisé par le comité de suivi de la mise en œuvre de l’initiative de transparence dans les industries extractives (Etie), que les invités ont eu droit. Un résumé qui n’a laissé transparaître aucun chiffre sur les volumes de pétrole produit par le Cameroun et les recettes générées au cours de la période 2001-2004, concerné par ledit rapport. Mais, aussi bien les représentants de la société civile membres du comité -généralement très critiques sur les questions de transparence en matière de production pétrolière- que le ministre de l’Economie et des Finances, ont tenu à rassurer les journalistes accourus hier à la cérémonie de présentation, de ce que le rapport complet existe bel et bien. Et comporte tous les chiffres sur l’exploitation pétrolière au Cameroun, durant toute la période sus citée.

"Je suis moi-même surpris qu’on ait pas pu avoir une copie du rapport. Cette situation est dû au fait que le conciliateur devait y apporter quelques corrections. Certainement, il ne l’a pas rendu à temps pour qu’on puisse l’avoir avant la cérémonie", affirme Dupleix Kouenzop, coordonnateur du Service œcuménique pour la paix (Sep), une organisation non gouvernementale. "Le document sera publié sur le site [internet] du gouvernement [le rapport n’y était pas toujours disponible jusqu’à hier au moment où nous mettions sous presse]. Et tous les Camerounais pourront le consulter. C’est une preuve que la gestion de l’information dans ce domaine [secteur pétrolier] n’est plus opaque, ni un sujet tabou", a rassuré Polycarpe Abah Abah, le ministre de l’Economie et des Finances.

Une déclaration que tend à confirmer le site internet de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), véritable cheville ouvrière de la gestion du secteur pétrolier au Cameroun. En effet, une recherche sur ce site internet permet d’avoir des statistiques sur les quantités produites et les recettes générées par le pétrole camerounais au cours des années 2004, 2005 et 2006 (sauf le dernier trimestre).

Démystification

On peut ainsi apprendre qu’au cours de l’année 2004, le Cameroun, avec la collaboration des sociétés Total, Perenco et Pecten, a produit 32,6 millions de barils de pétrole brut. La production a été vendue à 608 milliards Fcfa, dont 273 milliards Fcfa versés au Trésor public, et 25 milliards dépensés. Le site reste cependant muet sur la destination du reliquat. En 2005, la production globale a été de 30 milliards de barils, lesquels ont été vendus à 790 milliards Fcfa, dont 16,4 milliards Fcfa de dépenses et 380 milliards Fcfa reversés au Trésor public. Ces mêmes statistiques existent pour les quatre premiers trimestres de l’année 2006. Selon la Snh, le Cameroun a produit au cours de cette période 23,9 millions de barils, qui ont été vendu à 777,3 milliards de FCfa.

Pour ce qui est du rapport de la période 2001-2004, les chiffres mis à disposition par la Snh ont été confrontés à ceux des sociétés pétrolières citées, ainsi qu’à ceux des directions générales du Trésor et des Impôts, puis à ceux de la direction des Mines de l’ex-ministère des Mines. Et selon le comité, les écarts entre les différentes déclarations "ne sont pas significatifs". En attendant la publication de ce rapport sur lequel Mutations reviendra, certains membres de la société civile révèlent, par exemple, que si le rapport démystifie avec satisfaction les informations liées à la production ou à la vente des produits issus de ces industries extractives, il ne dit mot de l’utilisation qui a été faite des retombées de la manne pétrolière camerounaise, et ne contient aucune justification des intervenants du secteur pétrolier (administration et sociétés pétrolières) sur ces "écarts non significatifs" entre leurs différentes déclarations.
Cependant, affirme Dupleix Kuenzop, représentant de la société civile au sein du comité, ce premier rapport incite à être optimiste sur la volonté de l’Etat du Cameroun de se plier aux règles de l’Itie. Une satisfaction que ne peuvent pas partager, par exemple, certains membres de la société civile congolaise (Brazzaville), qui, actuellement, sont aux portes de la prison pour leur activisme visant à imposer au gouvernement la publication de chiffres en matière d’exploitation pétrolière.


Source : Quotidien Mutations








Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 1 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site