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Corruption: Les ambassadeurs pressent le Cameroun
(11/12/2006)
Lors d’un atelier tenu à Yaoundé en fin de semaine dernière, le Pnud et plusieurs chancelleries ont demandé au Premier ministre d’appliquer la Convention des Nations unies contre la corruption (Cnucc).
Par Yves Djambong

“ Pour montrer sa détermination à lutter efficacement contre la corruption, le gouvernement doit lever toutes les immunités parlementaires et politiques et poursuivre effectivement tous ceux qui sont impliqués dans les actes de corruption ”, a attaqué Syd Maddicott, le Haut Commissaire de Grande Bretagne au Cameroun.
L’ambassadeur des Pays-Bas, connu comme un critique impitoyable du gouvernement en matière de corruption, s’est engouffré dans la brèche ouverte. “ On ne doit pas seulement lutter contre la corruption dans les textes et dans les discours.

Il y a un flou dans les règles qui existent. Au Cameroun, on l’impression que lorsqu’une situation est complexe, on vote une nouvelle loi pour noyer le problème ”, a remarqué Norbert Braakhuis. L’ambassadeur des Etats-Unis ne s’est pas écarté de la ligne de ses pairs : “ s’agissant de la corruption, le Cameroun n’est plus au stade de l’appropriation des normes internationales. Ce qu’il faut, c’est une volonté politique au plus haut niveau, je veux dire que c’est à la Primature et à la présidence de la République d’enclencher le processus, les autres vont suivre ”, a assené le diplomate à la face du Premier ministre.

En finir avec la corruption

Me Akéré Muna, vice-président mondial de Transparency International, y est allé de son plaidoyer : “ la panoplie de textes contre la corruption laissent croire que la corruption en ce pays est une question technique. Ce qui n’est pas vrai. Il s’agit de gestes, d’attitudes, de comportements. Le problème au Cameroun est qu’on parle plus qu’on agit. S’agissant de la lutte contre la corruption, on a commencé par la réaction et non par l’action. Or la réaction est toujours décousue.

Il nous faut maintenant agir parce que l’action seule est cohérente ”. Acculé, Inoni Ephraïm a salué la tenue même de l’atelier comme un signe de la volonté du gouvernement de combattre la corruption. “ Cette rencontre marque une nouvelle étape de la lutte contre la corruption au Cameroun ”, s’est réjoui le Pm.

Avant de préciser, en réponse aux inquiétudes des bailleurs de fonds, que la signature puis la ratification par le Cameroun de la Convention des Nations unies contre la corruption est “ la matérialisation visible ” de l’engagement du président de la République, depuis 1982, d’expurger cette gangrène des corps sociaux et administratifs du pays.

En juin 2004, le Cameroun, par l’Assemblée nationale, a ratifié la Convention des Nations unies sur la corruption. Il était alors l’un des premiers Etats africains à internaliser cette convention, suscitant des félicitations de la communauté des bailleurs de fonds. Devant les réticences actuelles du gouvernement à mettre en œuvre les dispositions de la Cnucc, des langues commencent à se délier. “ Le gouvernement n’a ratifié la convention contre la corruption que parce qu’il courait après le point d’achèvement.

Une fois cet objectif atteint, il voudrait désormais ranger la convention dans les tiroirs ” s’indigne un représentant de la société civile ayant participé à l’atelier de Yaoundé.



Source: Le Messager


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