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L’informel s’empare de nos villes
(11/12/2006)
Depuis une dizaine d’années, le secteur informel gagne les villes. Il représente 90% de l’économie nationale.
Par Abdoulaye Ngouh

En moins de dix 10 ans, cette économie, jadis inconnue, fait aujourd’hui les 90% de l’économie du Cameroun. On rencontre à tout bout de chemin, des vendeurs ambulants. Des petits métiers se créent et se développent en un temps record. Le phénomène de moto taxi s’est mis en place, n’obéissant à aucune règle en vigueur, ou narguant consciemment l’autorité étatique. D’aucuns expliquent cette rapide croissance par le manque d’emploi.

Des commerçants font des achats, les revendent, fixant les prix à leur gré, et seul les bénéfices comptant pour eux. D’autres par contre le doivent à la précarité et à la faveur de la capitale économique qu’est Douala.

Elle est aussi présente dans d’autres grandes métropoles, notamment, Yaoundé, Garoua, Bafoussam, ou encore Bamenda. Yimgaing Marcel, chauffeur de moto à Douala, explique son choix : “ j’étais employé dans une entreprise de la place. On a décidé de nous compresser. Me retrouvant dans la rue, il fallait trouver quelque chose à faire. Je me suis lancé dans la conduite pour gagner ma vie. ” Comme lui, chacun a sa petite raison sur le choix qu’il a opéré. Plusieurs Camerounais sont partis des campagnes.

“ Je suis parti de Magba pour Douala. Les temps sont difficiles. Il n’est pas facile d’entrer dans la fonction publique, ou de se faire recruter par une entreprise où vous serez salarié. En plus, nous avons des familles à nourrir. ”

C’est la précarité actuelle au Cameroun qui amène la population à faire de la “ débrouillardise ”. Aussi, la flexibilité de l’emploi rend les opérateurs à l’aise. Ainsi, explique Rodrigue Kuété : “ dans l’informel, on est pas tenu par la rigueur, le respect de la hiérarchie. Vous faites ce qui vous plait, vendez comme vous voulez et les bénéfices ou les pertes vous incombent.

C’est pour cela que vous voyez plusieurs personnes de nos jours opérer dans ce secteur. ” Tout compte fait, les villes actuelles camerounaises (surtout les grandes métropoles), vibrent au rythme de l’informel, qui dicte sa loi. Il submerge les villes, mais est nécessaire pour l’épanouissement de la population.



Source: Le Messager


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