Equilibrée en recettes et en dépense à la somme de 2 251 000 000 000 Fcfa, l’enveloppe budgétaire prévue dans ce projet de loi est en hausse d’environ 600 milliards de Fcfa par rapport à celle de l’année dernière. Une hausse qui, selon les observateurs, s’explique par la prise en compte des multiples retombées de l’annulation de la dette du Cameroun auprès de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.
D’une manière générale, la répartition des enveloppes budgétaires obéit à la logique première voulant que les secteurs sociaux bénéficient des retombées de l’Initiative pays pauvres très endettés, et du contrat développement désendettement (C2D). Ainsi, l’enveloppe du ministère de l’Enseignement secondaire passe de 140 milliards à 166 milliards de Fcfa. Celle du ministère de l’éducation de base culmine à 121 milliards alors qu’elle était de 81 milliards en 2006.
C’est le ministère des travaux publics qui gagne le jackpot, avec une enveloppe qui passe de 57 milliards à 133 milliards. Un indicateur à souhait que ce département ministériel sera au centre des préoccupations gouvernementales en matière d’infrastructures de base, notamment les routes et ponts. L’importance de l’enveloppe budgétaire allouée aux ministères en charge des domaines sociaux donne aux populations le droit légitime de rêver et espérer une amélioration de leur quotidien.
Toutefois, ce tableau pour le moins livide ne devrait pas voiler un fait : La mobilisation effective des recettes de cette enveloppe budgétaire. L’Etat devrait traquer jusqu’à ses moindres retranchements les contribuables, pour la réalisation effective de ce budget. Les spécialistes soutiennent pourtant que l’accroissement du budget n’est pas forcément une bonne option pour les décideurs.
Pour eux, il faut au préalable définir une véritable politique économique, basée sur d’importantes décisions incitatives à l’investissement et à la consommation.
Le Messager publie ici en exclusivité un extrait de l’avant-projet de loi de finances 2006, les enveloppes budgétaires des différents départements ministériels.
Source: Le Messager
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