M. le délégué, quel bilan peut-on dresser des deux journées de propreté que la ville de Douala vient de vivre, les 11 et 12 novembre ?
Après cette première édition des journées de la propreté, nous pouvons dire que le bilan est encourageant. Tout simplement parce que l’idée a été largement partagée par les populations de la ville de Douala. C’est la preuve que tous les habitants veulent que Douala soit une ville propre. Et ça démontre, même si on pouvait s’en douter, que c’est le catalyseur qui faisait défaut. Quant à l’idée, elle est admise par tous.
L’idée de Douala ville propre a beau être partagée par le plus grand nombre. Reste que les participants à cette œuvre de citoyenneté ont semblé manquer de moyens de protection et d’équipements adaptés pour mener à bien cette action de salubrité publique.
Comment allez-vous y prendre pour améliorer ce point noir de l’organisation des Jcp ?
Je crois que pour une première édition, nous devons être modestes. C’est seulement le 3 novembre que le conseil de la Communauté urbaine a entériné ce programme. Entre le 3 et le 11 novembre, il y a eu moins de dix jours. On peut donc penser que le temps matériel a été court, pour que les choses soient faites dans les règles de l’art. Je ne suis pas convaincu que tout le monde a eu l’information nécessaire à temps pour réagir en conséquence. La prochaine fois, nous allons insister sur l’information. Mais le premier temps fort c’est la participation des populations et le don du matériel. Là encore, jusqu’à la dernière minute, les gens apportaient toujours du matériel. Il y a aussi eu le malentendu par rapport même à la notion de citoyenneté. La citoyenneté veut dire qu’on travaille avec son cœur. Et à l’arrivée, c’est tout à fait normal que si l’on a travaillé sous le soleil, qu’il y ait un petit rafraîchissement.
Pouvez-vous dire sur quelle base, vous venez de décider de rendre les Jcp une manifestation mensuelle ? Est-ce sur le seul critère de l’engouement des habitants de la capitale économique du Cameroun ?
J’ai parlé au départ d’une idée. Il suffit de la partager, de la commenter en famille, entre amis. C’est déjà 50 % de gagner. C’est le fait d’en parler qui fait que les mentalités sont atteintes et commencent à changer. C’est la volonté de la population que nous manifestons sur le terrain et que nous capitalisons. Après cette première édition, tout le monde doit intégrer le fait que la propreté c’est à la fois le contraire de la saleté mais aussi autre chose : propreté dans le comportement, la discipline urbaine, le civisme. En un mot, nous ne faisons que prolonger le vœu des populations de la ville de Douala. Et ce qui nous fait faire des Jcp une action mensuelle, c’est la mobilisation et la volonté que les populations ont manifestées pour contribuer à rendre Douala propre. Cet engouement est tel que tout le monde veut rapidement atteindre le but.
Source: Le Messager
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